My Absolute Darling, Gabriel Tallent

Lorsque j'ai commencé la lecture de « My Absolute Darling », je ne savais pas d'abord dans quoi je m'embarquais, mais sur le bandeau, les commentaires des journalistes étaient très vendeurs : « Le roman le plus puissant que j'ai lu depuis des années », « Ce roman appartient à la famille des livres impossibles à oublier »... Et c'est ce que je recherchais, ce qu'on recherche toujours dans une lecture je pense, une fois qu'on y a goûté. Mais comme je le disais, je ne savais pas dans quoi je m'embarquais : la crudité de certains passages m'ont bouleversée au point qu'il fallait fermer le livre. Je me suis attachée à Turtle, impossible de la laisser seule dans cette histoire, il fallait aller au bout et savoir comment cela se terminait.
Mais je ne dirai rien de l'histoire pour ne pas gâcher tout l'intérêt de cette lecture. Je dirai seulement ce que je retiendrai du personnage principal de ce roman : Turtle est une jeune fille à la carapace si dure que même le lecteur ne perçoit pas toujours avec évidence ce qu'elle pense ; l'histoire est essentiellement racontée de son point de vue alors que le décalage entre les faits et la perception qu'elle en a peut être grand (surtout lorsqu'il s'agit d'elle-même). Elle se parle avec la même cruauté que lui adresse son père, mais elle est dotée d'une force dont elle ne semble pas avoir conscience et qui suscite l'admiration. Malgré les horreurs qui lui passent par la tête, Turtle est une grande héroïne de roman.
Savoir que c'est un homme de 32 ans qui a écrit cela (mais qui semble si bien exprimer ce qui se passe dans la tête d'une jeune fille de 15 ans) est très impressionnant. Gabriel Tallent a créé un personnage d'une vérité absolue. C'est un personnage fort, dont on oublierait presque que c'est un être de fiction...