J'ai beau savoir que la plupart des araignées sont inoffensives, y compris parmi les mygales, je les regarde de loin. Mais je les trouve fascinantes : affreuses et remarquables à la fois.
C'est un peu ce qui s'est passé avec ce roman ; premier Jonquet que je lis. je ne pourrais pas dire que j'ai adoré, et notamment son style : je n'y ai pas vu beaucoup de qualité et j'ose même dire qu'il a, à mon goût, de vilains défauts. Mais j'ai inversement beaucoup apprécié la construction de l'énigme et le final m'aurait presque fait oublié tous mes reproches tant il m'a époustouflé.
N'allez cependant pas croire que Jonquet tisse son piège comme une mygale tisse sa toile : il paraît que les araignées considérées comme primitives (telles les mygales), ne fabriquent pas de toile piège. Elles chassent au sol, à la traque ou à l'affût. Et des plus grosses aux autres plus dangereuses, leur but en attaquant est toujours le même ou presque : manger ou se défendre. Et elles sont très peu nombreuses à être potentiellement mortelles pour l'homme. Mais une morsure peut tout de même laisser des souvenirs… il est bien possible que cette sombre histoire m'en laissent en effet quelques uns car la Mygale dont il est ici question n'a pas fini de me faire me poser des questions.