J'ai dû faire abstraction du style moyen-bof pour pouvoir m'accrocher à l'histoire en elle-même et faire un peu vibrer mon attention. Quoique je dis histoire, mais ça ressemble plus à un scénario développé. Y'a les quelques détails de description pour l'ambiance, quelques pincées de psychologie un peu glissées par-ci par-là, un peu d'action et de retournements, et un twist final qu'on gobe bien gentiment parce que ça fait parti du genre.
J'ai pensé à des ambiances de films à la Hitchcock plutôt qu'à des livres. Et je suis décidément plus friande de ce genre d'atmosphère dans une salle obscure qu'entre des lignes.
Ah; et une répétition sur un couple de cygnes... j'ai cru qu'il y allait avoir un truc avec tout ça ! Surtout que vers la fin, un des gars pense à s'en servir pour s'échapper (pas des cygnes mais de leur abris) : j'ai cru que là, il allait y avoir autre chose, un plus ! Mais je crois que c'était juste la métaphore de trop utilisée par Jonquet pour nous faire comprendre la relation protecteur dodu et fragile femelle. Bof.
Quant au suspens, il tient bien - même si on pressent pas mal de choses, Jonquet parvient à nous maintenir juste ce qu'il faut. Ce qui fait qu'on tient jusqu'au bout, mais je suis obligée de reconnaître que j'étais bien contente de ces 150 pages seulement. Au-delà j'aurais sauter des pages ou laisser tomber. Peut-être qu'il est trop caricatural et succinct dans la psychologie des personnages.