A force de côtoyer des bourgeois de Gauche, on apprend à les connaitre. Quelques points frappants: désir de charmer de la belette mêlé à de l'onanisme intellectuel, parcours littéraire, mépris mondain des idées de droite (dont ils ignorent tout), absence de problèmes matériels (papamaman veillant au grain), et surtout une uniformité assez ironique lorsque l'on sait à quel point ces gens revendiquent l'amour du dialogue (fructueux) et de la "créativité" débridée.
Cette uniformité se traduit par leurs gouts littéraires et philosophiques. En particulier on note une admiration sans borne pour tout un tas d'auteurs ayant "pensé le monde" en ayant arpenté Saint Germain les Prés durant les années 70. Barthes, donc, mais aussi Foucault, Baudrillard, Deleuze, Sartre monsieur et madame, Foucault ou Althusser Une critique de ces derniers provoque des haussements de sourcils. Une attitude plus offensive, c'est à dire affirmer avec un sourire en coin que ce ne sont que d'ignobles charlatans suscite l'indignation. On aura tout fait de dire au fâcheux qu'il n'est tout simplement pas au niveau des ces géants de la pensée que son opinion est le produit d'une ignorance crasse; que tout de même, cs gens sont unanimement reconnus comme étant l'élite de la philosophie occidentale. Bref, le cas classiques des adeptes défendant leurs bien aimés gourous.
Car, l'adhésion au "post structuralisme" (terme imprécis, certes, mais pour des raisons de compréhension on le gardera) a tout d'une dérive sectaire. Déjà l'usage d'un langage hermétique (vrai pour Barthes et magnifié par inénarrable Lacan) qui est censé révéler la vérité du monde donne un premier argument. La foi absolue en le charismatique leader en est un autre; certains ont bien dit qu'ils "préféraient avoir tord avec Sartre plutôt que raison avec Aron ". Détail en dessous de la ceinture: les moeurs desdits penseurs avides étudiant(e)s peu farouches sont assez libéraux. Le marigot germanopratin est ainsi affublé de toutes les qualités. Ils pensent mieux, plus vite plus fort que les autres, et leur parole est d'or. Premier détail qui m'a fait tiquer: comment ce fait ce que ces brillants esprits se soient tous plantés sur des sujets matériels, c'est à dire sur des sujets où l'on peut évaluer de manière empirique la pertinence de leurs dires? Tous ont soutenus la Chine de Mao ou la riante URSS. Comment ce fait ce que des cerveaux aussi éclairés se soient fait prendre dans la grossière propagande cocommuniste? Comment ce fait ce que ces références morales aient défendus à corps et à cris leur poto Gabriel M? Comment ce fait ce qu'à chaque fois que la science, es maths ou les maths sont évoquées dans des ouvrages de poststrut, cela fasse sourire un lecteur un tant soit peu averti desdites discipline tellement elles sont abordées de manière naïve?
Bref, ici, ce qui nous intéresse reste la "pensée" des lascars et celle de Barthes. En fait, c'est assez simple, de pensée il n'y a pas. L'essentiel de la production de Roland sont des carnets: Roland a une idée, pouf, il la note. Lorsqu'il a suffisamment de notes, il publie. Et, avant de pubier, il ne fait pas les travail de relecture, de mise en forme, il ne s'embête pas non à trouver une structure cohérente.
Fin de la blague. En fait, quiconque ayant essayé un tant soit peu de produire des ouvrages académiques sait que pour produire un truc à peu près valide, il y a un travail considérable de relecture, réécriture, rerelecture, reréecriture. Toute personne ayant l'envie de créer un ouvrage pertinent sait que ce qui ce conçoit bien s'énonce bien. Barthes, c'est 40 bouquins, soit plus que Spinoza et Kant réunis. Je dis ça je dis rien.
Pourquoi Roland marche alors? A cause du langage absolument hermétique qui fait croire à ses suiveurs que, comme c'est compliqué, alors, c'est forcément profond. Que derrière des truismes absolument insignifiant, il y a là une révélation d'une puissance incommensurable. Comme Lacan. Le mythe est une parole, l'Inconscient est structuré comme un langage, mais, également, le subconscient est le produit refoulé de l'expérience vécue, le signifiant est la conséquence du message du signifié . Tout le monde peut arranger du jargon en prenant un air pénétré; c'est facile ce n'est pas pour cela que c'est pertinent. Faire un travail de définition des termes et structurer de manière logique les propositions (faire de la philo quoi), c'est nettement plus compliqué, raison pour laquelle Barthes ne le fait jamais; il n'en a pas les capacités. il se réduit à e médiocres aphorismes vides de sens. On pourra se repaitre de citations aussi absurdes que "La littérature ne permet pas de marcher, mais elle permet de respirer. " ou "Lire, en effet, est un travail de langage. Lire, c'est trouver des sens, et trouver des sens, c'est les nommer ; mais ces sens nommés sont emportés vers d'autres noms ; les noms s'appellent, se ressemblent et leur groupement veut de nouveau se faire nommer : je nomme, je dénomme, je renomme : ainsi passe le texte : c'est une nomination en devenir, une approximation inlassable, un travail métonymique."
Ca ne veut, formellement, rien dire.
Dernière ruse Rolandienne: nous faire croire que le contenu d'un message (qu'il soit littéraire ou philosophique), dépend du lecteur. Contradiction. Si cela était vrai, alors, cela appliquerai également à la prose barthienne. Si je décide qu'un message a le sens que je décide de lui donner, alors, je suis bien libre d'interpréter ce qu'il dit de la manière dont je veux, y compris dans le sens inverse de celui de Barthes. Bref, Roland, ne m^me pas reconnaitre le paradoxe du menteur inhérent à ton magnus opus, c'est quand ballot.