La première page est bonne, l'idée de départ est excellente, les quelques suggestions folkloriques fantastiques du début sont plus que bienvenues.
Mais ensuite ? Le roman ne démarre jamais vraiment. L'histoire est courte, les questions se résolvent précocement et ça n'est, finalement, rien de plus qu'une étude de cas narrée par une plume de bon ton, une fiction modeste au milieu d'un style d'une neutralité presque étonnante. Alors c'est ça, le roman primé par l'Académie française en 2010, c'est bien ça, le roman qui succède dans ce cadre à la brillante contribution de Pierre Michon et de ses Onze. Nagasaki est un roman fade, sans élan, sans souffle, sans innovation ; je ne vois pas ce qu'il peut apporter au lecteur.