Nagasaki a beau être court, il n'en reste pas moins bon. Ici, Eric Faye s'inspire de fait réels ayant fait le tour du monde.
Le livre relate l'histoire d'un jeune célibataire d'une cinquantaine d'années, plutôt maniaque, il remarque bien vite que des objets bougent en son absence. Il pense d'abord aux fantômes, mais la réalité le rattrape vite. Après avoir fait le nécessaire pour savoir ce qu'il arrive chez lui, il remarque bien vite qu'une femme vit clandestinement chez lui, et ce, depuis un bon bout de temps.
Je ne le cache pas, j'ai aimé ce livre. Dans un premier temps, parce qu'Eric Faye nous permet de découvrir un fait divers dans une manière narrative entrainante et par-dessus tout, touchante. Au fil du roman, on se rapproche spirituellement des personnages, le célibataire maniaque, mais aussi de la squatteuse. De plus, Faye n'hésite pas à pousser la chose, comparant l'intrusion de madame à un viol, tout en parlant d'atome et autres fondements scientifiquement pour en rajouter d'avantage, et faire passer ceci à l'hyperbole alors qu'au fond, j'aurais pensé tout comme.
L'hyperbole est d'ailleurs omniprésente dans Nagasaki, autant dans le côté maniaque du personnage principal, mais aussi dans la narration elle-même. Et franchement, j'adore ça.
Il n'y a pas non plus énormément de chose à dire dessus, si ce n'est qu'il est recommandable au moins pour élargir sa culture littéraire et ne pas se contenter de ne sortir que les gros succès.
C'est un livre parfait pour les longs trajets Marseille-Paris car, il vous occupe un bon moment, et même après avoir fini le bouquin, vous ne pouvez pas vous empêcher de réfléchir dessus.
Par exemple, que feriez-vous si ça vous arriviez ?