Le roman raconte l'histoire de plusieurs personnages à un moment crucial de leur vie qui se rencontrent dans un centre haut de gamme de bien-être avec la promesse d'être transformés au bout de 10 jours.
J'ai beaucoup aimé le départ, la découverte des personnages plus ou moins sympathiques, la description du centre et de son fonctionnement. L'intrigue est très actuelle, à l'ère du bien être à tout prix, de l'injonction au bonheur et à la découverte de soi.
Le description du quotidien est parfaite pour s'imprégner de l'ambiance, s'identifier aux personnages (ceux qui sont réfractaires et prennent cette expérience à la légère ou au contraire ceux qui sont "à fond dedans").
J'ai commencé tout de même à être gênée par un sentiment qui ne m'a jamais lâché pendant toute la lecture : est-ce que l'autrice est premier ou second degré ? Personnellement, j'ai pris le parti de la deuxième option, je me suis délectée du programme suivi par les différents personnages parce que j'y voyais une pointe de moquerie dirigée vers la littérature "feel good", "coaching de vie" etc que personnellement j’abhorre.
On sent qu'un drame va arriver et on attend avec impatience le moment où tous ces bons sentiments , ces belles pensées, ces magnifiques intentions vont finir par être souillées...
Et cela finit pas arriver. Ou pas vraiment.
Au moment où le récit prend sa dimension dramatique, grosse déception pour moi. Je me suis sentie très déçue, j'attendais un événement brutal (un pensionnaire qui décompense ? un meurtre ? même un adultère aurait été perçu brutal dans cet univers édulcoré...) mais nous apprenons que olala c'est terrible, dans ce centre de bien être on drogue les pensionnaires à leur insu et que...ça leur fait plutôt du bien ! Ici vous pouvez spoiler
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OK. Là j'ai regardé le nombre de pages restantes et je me suis dit que ça allait être long mais comme c'était bien écrit, je l'ai terminé en peu de temps.
Pourtant, plus l'histoire avançait, plus je m'en suis désintéressée, tout est devenu caricatural, les personnages, les situations et les intrigues psychologiques étaient vraiment indigestes.
Le point fort du roman, c'était pour moi le réalisme de l'intrigue, le second degré. Finalement, l'histoire prend une tournure complètement absurde (pas dans le bon sens du terme) voire grotesque avec des ficelles si grosses que c'était gênant... d'autant que j'ai fini par me dire que le second degré, il était probablement dans ma tête depuis le début...!
A chaque nouveau "rebondissement" (j'utilise les guillemets de façon sarcastique), je ne pouvais m'empêcher de dire "oh non... sérieusement ?"
Les derniers chapitres m'ont beaucoup plu par contre, je suis très friande il est vrai, des romans qui terminent en relatant ce que sont devenus les personnages plusieurs mois ou années après comme dans les documentaires :) J'avoue que j'ai davantage été séduite par le procédé que par le contenu parce que franchement je me fichais royalement de ce que les personnages avaient pu vivre.