Une histoire de flux et de reflux
Nouveau roman de Kim Stanley Robinson, que j'avais laissé bien pessimiste sur l'avenir spatial de l'Humanité après la lecture d'Aurora, roman qui m'avait fort agréablement surpris. Nous sommes ici...
le 7 oct. 2021
On ne sait pas trop si on a affaire à un roman maritime, un thriller financier, un récit de science-fiction ou un plaidoyer écologiste.
Je pencherais bien pour le manifeste écolo mais c’est naïf et utopique. Il y a tellement d’autres livres mieux étayés sur le sujet.
Je pencherais bien pour le thriller financier mais il ne suffit pas de dire que le capitalisme c’est mal, il faut développer.
Je pencherais bien pour l’ouvrage de science-fiction mais c’est prévisible et stéréotypé.
A vrai dire je ne sais pas ce que l’auteur a tenté de faire et je ne sais pas s’il le sait lui-même.
Il s’agit d’un récit choral assez lourdaud où chaque protagoniste y va de son boniment en usant de son lexique personnel : le trader, l’influenceuse internet, le syndic, l’avocate, etc… et deux gamins version Quicke et Flupke, égarés dans ce monde, à la recherche, non pas du temps perdu, mais d’un trésor ! Tous ces personnages excessifs sans liens les uns avec les autres se mélangent dans une rare cacophonie pour former une trame poreuse d’où s’échappe de temps en temps une idée intéressante. Mais à force de développer trop de sujets, de thèmes et de personnage l’auteur nous englue peu à peu dans ses divagations et on finit par le lâcher tout à fait. Et pour nous divertir et casser complètement notre rythme de lecture, un citoyen lambda surgi d’on ne sait où nous narre par le menu l’histoire du monde jusqu’à cette date. Passionnant. Il faut en plus supporter le ton condescendant et assez méprisant de l’auteur qui ne réfléchit qu’en terme binaire : les initiés et les profanes ou plus simplement encore, les bons et les méchants. C’est lassant.
Un autre aspect déconcertant de cet ouvrage est la vue trop nombriliste de la ville où seul un vrai newyorkais pourra reconnaître ses trop nombreuses évocations : rues, lieux-dits, itinéraires, immeubles et personnages plus ou moins inconnus qui émaillent le récit, abandonnant le profane sur le quai.
J’ai par contre bien aimé la couverture de Stephan Martinière et son reflet visuel de ce roman dystopique où la montée des eaux modifie radicalement la ville et sa vie. C’est pour cela que j’ai mis 4/10
C’est un livre qui plaira probablement aux ados qui savent lire ( attention il y a quand même 672p ) mais à peu d’autres.
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il y a 6 jours
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