Septième recueil de nouvelles de l’écrivain à passer entre mes mains après un long moment d’abstinence, je dois dire que sa lecture (très) rapide ne m’a pas laissé un souvenir extraordinaire.
Ce tome est l’un des seuls à contenir des nouvelles qui ne sont pas toutes exclusives à l’écrivain. Cela donne un mélange des genres stylistique intéressant mais qui pervertit un peu l’idée d’un tome estampillé « Lovecraft ». Attention ça ne veut pas dire que tout est à jeter dans ce recueil, quelques nouvelles sortent du lot comme Ibid, Bataille à la fin du siècle, Le Piège, Le Peuple Ancien et Douce Ermengarde, mais il n’y a pas franchement de quoi sauter au plafond – de terreur – pour celles restantes. Trop courte pour certaines, sensation de déjà-vu pour d’autres et je ne comprends pas l'ajout de la nouvelle Les Chats d'Ulthar, déjà présente dans le recueil Dagon. Même Night Ocean, qui donne son titre au recueil, peine à nous arracher quelque chose alors que la préface la loue comme la meilleure. Typiquement Lovecraftienne certes, poétique et mystérieuse ou l'horreur surgit à point nommé, mais avec une impression de pas-finie.
Le recueil se termine par Le Livre de Raison, sorte de carnet écrit par Lovecraft contenant sa manière de construire un récit d’épouvante et une liste imposante d’idées, de pistes d’écriture et de synopsis classés par ordre chronologique. Véritable mine d’or pour tout écrivain en herbe mais qui laisse une rage au cœur en sachant tout ce que Lovecraft aurait pu écrire si la maladie ne l’avait pas emporté si tôt…
Même si pour les fans l’acquisition de ce volume est une évidence – rien que pour Le Livre de Raison –, je conseille aux novices de commencer par les valeurs sures que sont Les Montagnes Hallucinées ou Le Mythe de Chtulhu.