Bien sûr, dans sa préface, Michel Mayor (Professeur émérite de l’Université de Genève) corrobore les conclusions de l’auteure quant à la non-colonisation de la planète rouge. Mais il s’insurge également contre la commercialisation des voyages à destination de Mars : « Quelle serait la raison de compléter cette exploration de Mars par une entreprise commerciale permettant à quelques centaines (ou milliers ?) de riches terriens de faire ce voyage de plusieurs mois et ensuite se promener dans un désert avec une complexe combinaison spatiale ? […] Au retour ils pourront dire : j’ai fait Mars. Mais on sait que le tourisme détruit souvent les sites où il se développe. »
Les pieds dans le plat.
Dès la première partie, qui tente de situer la place de l’humanité dans le temps et dans l’espace, la personnalité de notre sage-femme-astrophysicienne se découvre et donne le ton : « En 1968, le cosmonaute de la NASA William Sander prenait la première photo de la Terre vue dans son entier depuis le vaisseau Appolo 8. Une étonnante image de notre petite planète bleue qui semblait perdue dans un immense océan noir cosmique. […] En 2003, le magazine Life la classait dans la liste des "cent images qui ont changé le monde". En 2020, elle n’a hélas rien changé à notre représentation de notre place dans l’immensité du cosmos. »
Pour donner une idée de la taille du système solaire, imaginons qu’il s’inscrive dans un cercle qui couvrirait la totalité des vingt arrondissements parisiens, centré place Dauphine, à la pointe de l’île de la Cité. Prenez votre loupe et cherchez au centre de la place un grain de sable de 0,3 mm de diamètre : c’est le Soleil ! Tracez à partir de ce grain de sable, un cercle de 1 m de rayon et vous aurez l’orbite de Neptune. Toutes les autres planètes sont à l’intérieur du cercle : les quatre planètes telluriques (Mercure, Vénus, Terre, Mars) se situent dans un cercle de 5 cm de rayon ! À cette échelle la géante gazeuse Jupiter a un diamètre de 30 microns et la Terre, de 2,7 microns ! Et alors, au-delà de Neptune ? C’est la zone des planètes-naines (Pluton, Sedna, Quaoar, Chaos…), des comètes (dont Hale-Bopp) et autres astéroïdes baladeurs, jusqu’à la limite gravitationnelle de notre étoile, soit un peu plus de deux années-lumière, couvrant ainsi tous les arrondissements parisiens.
Rappelez-vous, à l’échelle de Paris, notre planète a la taille d’une bactérie !
Et que dire de notre petite étoile perdue quelque-part dans la spirale des milliards d’étoiles de notre galaxie… et de notre galaxie, tout aussi perdue parmi les milliards d’autres galaxies… Vertige !
Un milliard ! Vous avez une idée de ce que ça représente ? Sylvia nous propose de regarder la trotteuse de notre montre qui égraine les secondes et comptons jusqu’à 60 secondes. Ça va nous prendre 1 minute (bien sûr). Et mille secondes ? Un peu plus de seize minutes (Ah, quand même). Et un million ? 278 heures ou 11 jours et demi ! Et un milliard de secondes, alors ? Presque 32 ans ! Vous voyez la différence entre un million et un milliard ?
Eh bien le système solaire aurait 4,57 milliards d’années ! Si on décomptait les années à raison d’une par seconde, il nous faudrait 145 ans ! Et homo sapiens aurait 3,5 jours environ et nous décompterions notre temps en mois et années que depuis… une heure et demi ! « Imaginer ou tenter de ressentir une telle somme de temps est une opération contre-nature pour notre cerveau si nouveau, si jeune, si récent sur Terre. Et doté de si peu d’humilité. »
Comme nos lointains ancêtres qui s’ennuyaient dans leur savane africaine ont décidé, un jour, de partir, avec armes et bagages, à la découverte de nouveaux horizons, les hommes d’aujourd’hui, après avoir saccagé leur planète, souhaitent porter la désolation ailleurs. Par où commencer ? Mars, notre plus proche voisine, 55 millions de kilomètres, un saut de puce !
Vous vous souvenez de "Le Voyage dans la Lune", le film de Georges Méliès, sorti en 1902 où l’on voit un obus, tiré depuis la Terre par un canon géant, partir en ligne droite et se planter dans l’œil de la Lune ? … Évidemment les voyages dans l’espace ne ressemblent pas à ça. Le chemin le plus court est la ligne courbe ! Dès qu’on se déplace dans le système solaire on est soumis à l’attraction du Soleil (entre autres). Et puis rien n’est fixe, tout est en mouvement : aller de la Terre sur Mars, ce serait un peu comme s’élancer d’un train en marche pour bondir sur un autre train qui roule avec entre les deux une trajectoire qui aurait tendance à nous faire tomber dans le vide… En fait la distance Terre-Mars varie entre 55 et 420 millions de kilomètres, en ligne droite (je n’ose pas dire "à vol d’oiseau", car il n’y a pas beaucoup, d’oiseaux, dans ces parages), mais le chemin à parcourir est courbe (orbite de transfert) et peut atteindre 620 millions de kilomètres. Pour obtenir la durée la plus courte il faut choisir la meilleure conjonction des deux planètes qui ne se produit que tous les… 26 mois. Ça nous fait quand même un voyage d’environ 6 mois (terrestres). Aller-retour ? Six mois dans un sens, six mois dans l’autre, combinés avec la fenêtre de 26 mois... Il faut tabler sur trois ans (terrestres) !
Pour le moment, place aux robots. Si vous avez relu mon commentaire du livre "Dernières nouvelles de Mars", vous avez noté « Aujourd’hui (printemps 2020), le scénario proposé, dans une coopération ESA-NASA, prévoit l’envoi de trois véhicules », nous y sommes, le premier, Mars Perseverance Rover, est arrivé à destination. Il prévoit, entre autres, de prélever des échantillons de sol martien et de les déposer dans des “caches” pour être prélevés plus tard par les autres missions puis acheminés vers la Terre, pour analyse, en 2031. C’est une très importante mission dans la perspective d’une future arrivée d’êtres humains sur le sol martien.
Mais quand viendra le temps des vols humains de gros problèmes de santé vont se présenter. Notre sage-femme-physicienne en cite les plus importants :
Les dégâts produits par la microgravité, durant le voyage, sur la perte de solidité des os allant jusqu’à 14 %, voire même 20 à 30 % sur certaines personnes. Ce qui correspond à une perte de la masse osseuse de 1 à 2 % par mois.
La circulation sanguine est perturbée. En apesanteur les flux sanguins ont tendance à remonter dans les parties supérieures du corps (on attrape vite la grosse tête) ce qui a un effet négatif sur les yeux et le nerf optique. Enfin, le muscle cardiaque, moins sollicité perd de la masse et devient paresseux.
Depuis 2005 la base Concordia en Antarctique reçoit des scientifiques pendant neuf mois complètement coupés du monde car il est impossible en hiver de s’y rendre. « Une des principales difficultés psychologiques rencontrées par les femmes et les hommes qui passent neuf mois loin de tout en milieu hostile est avec l’arrivée de l’hiver polaire, la disparition du cycle jour/nuit. Commencent alors les troubles du sommeil, des sautes d’humeur, une fatigue constante. » Qu’en serait-il dans un minuscule habitacle ? La complexité de la mission, la perte du rythme circadien, les tentions dues à une vie confinée à l’extrême et l’expérience angoissante de voir la planète-mère diminuer de taille de jour en jour, alors que communiquer avec elle se ferait avec un décalage de plus en plus grand…
Avec la gravité zéro pendant le voyage, l’isolement et l’éloignement de la planète-mère, quoi encore ? Quelque chose d’insidieux et de mortel auquel sont exposés les pauvres voyageurs, aussi bien à bord de leur véhicule que sur le sol martien, les radiations. À force de dormir à la belle étoile, elle ne cesse de nous bombarder de rayons ultraviolets (les UV), de rayons X, de rayons Gamma et, venus du fin-fond de l’univers les rayons cosmiques… Autant de choses délicates dont nous devons nous prémunir, et c’est plus facile à dire qu’à faire (comme dit mon jardinier). Certaines de ces radiations très énergétiques et très véloces traversent tout, détruisent tout (sans distinction de race ou de sexe) « C’est terrible à dire, mais ce problème des radiations favorise le scénario d’un équipage composé d’hommes ou de femme d’un certain âge (j’ai mes chances), car avec une espérance de vie plus courte, le risque de développer un cancer après la mission est moindre » – mourir en bonne santé. Très drôle – la protection contre les radiations est une priorité sanitaire, or Mars ne possède pas la double protection dont nous bénéficions sur Terre : la magnétosphère et l’atmosphère avec sa couche d’ozone, protection équivalente à 80 cm de plomb ou 30 m de béton ! Peut-on envisager de blinder un vaisseau spatial de cette façon ? Non, apparemment on s’orienterait vers un capitonnage créé avec du polyéthylène ou encore de… l’eau, des matériaux riches en hydrogène (Je sens que nos martionautes vont devenir des hommes-grenouilles [ça coupe le souffle]).
Reste une inconnue : le risque de rencontre avec une des micrométéorites qui peuplent le système solaire. Les dieux jouent aux billes, le saviez-vous ? Le risque n’est pas nul compte tenu des vitesses en jeu. Un impact sur la structure, un panneau solaire ou l’appareillage externe peut avoir des conséquences désastreuses.
Le voyage est fini, voila le but, la Planète Rouge !... Waouh ! Quel joli désert de cailloux ! (J’ai connu le Reg saharien. Je m’imagine, il n’y a RIEN à voir) Ici, pas possible d’utiliser des parachutes de descente. Des rétrofusées s’imposent. Il faut bien calculer son coup (et un seul, le premier), sinon ça casse. Aller, comme Sylvia, soyons optimistes et envoyons le message à la Terre : « Nous avons touché le sol, tous les signaux sont au vert ! »
Et là ça se complique parce qu’après six ou sept mois en apesanteur, nos voyageurs intrépides se retrouvent écrasés par la gravité, quand bien même elle ne représente que le tiers de celle de la Terre. Ils ont perdu de la masse musculaire et osseuse. Les deux ou trois heures d’exercices quotidiens n’ont pas suffi à maintenir le tonus musculaire. Les corps sont affaiblis, le cœur est déficient, l’oreille interne a du mal à supporter le retour de la gravité, la pression artérielle est faible ce qui peut conduire à des pertes de connaissance… Les Supers Héros sont fatigués !
« Le retour à la pesanteur représente à nos yeux un problème qui est presque rédhibitoire pour toute mission habitée vers Mars, car nos explorateurs ne trouveraient pas de comité d’accueil en arrivant après leur voyage de cinq à sept mois en apesanteur. »
D’après le Docteur Fong [?!] (Qui est-ce ? J’ai trouvé de dizaines de Dr Fong, il y en a même un près de chez-moi, le Dr Harold IP-KAN-FONG au CHU de Bordeaux. Mais je ne pense pas qu’il s’agisse de celui-là) la seule manière d’éviter ce problème serait de maintenir une gravitation de 1 g dans le véhicule de transport.
Vous vous souvenez du film de Stanley Kubrick « 2001 l'odyssée de l'espace », sorti en 1968 ? On y voyait un vaisseau spatial en forme de roue qui, par sa rotation entretenait une accélération centrifuge pouvant se substituer à la gravitation : « D’après les calculs du Dr Fong, une gravité de 1 g pourrait être obtenue dans un véhicule spatial en rotation sur lui-même, quatre fois par minute et de même diamètre que la grande roue de Londres, c’est-à-dire 135 mètres. Actuellement aucun projet sérieux n’envisage une machine d’une telle complexité. » Je me permettrai de reprendre cet argument dans la conclusion finale du commentaire.
Bon, une fois amarsi, il ne reste plus qu’à trouver un hôtel confortable. Le Guide Michelin local recommande le cratère d’impact Hellas Planitias, une sorte de petite station balnéaire tranquille, encore peu fréquentée, de 2000 km de diamètre et 9500 m de profondeur qui devrait abriter des tunnels de lave, résultant de l’écoulement de roches, fondues lors de l’impact d’une grande météorite. Un lieu idyllique et gigantesque, sorte d’immenses cathédrales souterraines, qui devraient offrir une bonne protection contre le rayonnement cosmique, les chutes de météorites et les chocs thermiques. Le Paradis, quoi… s’il existe, s’ils existent.
Aller, soyons optimistes, les tunnels sont là. Nos martionautes sont installés, ils ont sorti les parasols pour faire Club de vacances, ils prennent l’apéro et font le point : Voilà, les gars, on vient de passer six mois enfermés dans notre module, nous voilà installés pour deux ans, enfermé dans un tunnel, au milieu de nulle part, en plein désert… Qu’est-ce qu’on fait ?
– On survit ! On jardine, on extrait de l’eau, de l’oxygène, on fabrique du propergol, de l’électricité et... on essaie de garder le moral.
Objection votre honneur ! On est venu détruire le véritable but de l’exploration martienne : la recherche d’une trace de vie ! « Trouver des traces de vie extraterrestre sur Mars serait une fabuleuse découverte en termes d’exobiologie. » Or dès que nous poserions le pied sur Mars nous y déverserions aussi des germes et autres microparticules génétiques terrestres qui pollueraient instantanément le site d’amarsissage et avoisinant. « Le plus important but scientifique de ce voyage serait annihilé dès la première seconde de la présence humaine sur place. »
Dans la littérature féconde et les films hollywoodiens les plus imaginatifs, un autre rêve est souvent évoqué, celui de rendre habitable, pour les humains, la planète rouge, par le procédé de terraformation. Sylvia qualifie ce procédé de fabuleux : « Qui appartient à la fable, à l’imaginaire, au merveilleux. » En effet, dans l’état actuel de nos connaissances, nous ne maîtriserons jamais ni le temps, ni la gravitation. Pour que notre biosphère terrestre devienne apte à abriter la vie il a pratiquement fallu 4 milliards d’années. Sur Mars, il faudrait que son atmosphère devienne plus dense, plus épaisse et plus chaude qu’elle n’est actuellement pour la rendre plus protectrice et tempérée. Convertir son dioxyde de carbone en oxygène (sur Terre les cyanobactéries l’ont fait en plus de 2 milliards d’années) et obtenir une couche d’ozone pour bloquer les UV solaires. Mais c’est peine perdue car la gravité est si faible qu’en haute atmosphère les molécules gazeuses s’échappent. C’est kafkaïen : on veut réchauffer l’atmosphère, plus celle-ci est chaude et plus ses molécules s’agitent et prennent de la vitesse et plus elles vont vite et plus elles s’évaporent dans l’espace : la petite masse de Mars empêche de garder son atmosphère.
« Dès lors, au lieu de perdre notre temps à imaginer des mondes meilleurs loin d’ici, pourquoi ne pas investir toute notre énergie et ces moyens à remettre en état le nôtre ? »
Et il y a du travail ! Nous sommes devenus fous, mégalomanes, complètement irresponsables, arrogants incontrôlables et incontrôlés. Parce que quelques émules schizophrènes de D. Trump veulent encore plus de dollars sous leur oreiller, ils s’apprêtent à mettre en orbite terrestre quelque 94 120 satellites ! Vous avez bien lu quatre-vingt-quatorze-mille satellites ! Pour quoi faire ? « Selon SpaceX, le projet répond à un besoin suscité par la croissance des nouveaux usages d'internet tels que les jeux vidéo en réseau et les appels en visioconférence. » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Starlink)
Comme le souligne Sylvia : « Ces chiffres donnent le vertige, ces chiffres donnent surtout la nausée. »
Je rejoins l’auteure en frappant de mes petits poings sur la table : Il est absolument inadmissible qu’une poignée d’entrepreneurs sans scrupule puissent s’approprier le ciel de l’humanité tout entière !
Le ciel, l’Espace devrait être classé au patrimoine mondial de l’Unesco et protégé par des lois internationales et exploré sous l’égide de l’ONU. J’ai un infini respect pour les Châteaux du pays Cathare et le Marais poitevin qui souhaitent la reconnaissance de l’Unesco, mais il me semble qu’il y a également quelque chose à faire pour préserver le ciel de TOUS les hommes. Actuellement « n’importe quel pays peut s’arroger le droit d’envahir le ciel de ses voisins directs aussi bien que celui de pays se trouvant à leurs antipodes. »
Parmi les nuisances, citons la pollution lumineuse rendant toute observation astronomique impossible depuis le sol terrestre, les perturbations en radioastronomie très sensible aux ondes qu’émettent ces satellites, les traînées lumineuses entre les capteurs des télescopes et leurs cibles rendant les clichés photos inutilisables mais surtout : « à force de multiplier les satellites en orbite autour de la terre, le risque de collision augmente à vitesse exponentielle. En cas d’impact entre deux appareils, une cascade de collisions pourrait créer une ceinture de débris qui anéantirait en quelques heures ou quelques jours l’utilisation de l’espace pour un bon siècle. » On pourrait se retrouver entouré d’une telle quantité de débris dangereux (vitesse moyenne voisine de 36 000 km/h) que les satellites en fin de vie ne pourraient plus être remplacés, nous privant de certains services comme le réseau GPS dont on ne s’imagine plus se passer, pour ne citer que celui-ci.
Ouvrons les yeux, cessons d’être des monstres d’orgueil, rappelons-nous l’infini petitesse de notre minuscule planète bleue, compagne d’une petite étoile ordinaire perdue parmi les milliards d’étoiles de notre galaxie. « En quelques millénaires l’être humain est devenu le maître des territoires, des végétaux et des autres animaux qui l’entouraient. Ce faisant, l’humanité a peu à peu et inévitablement développé une structure de pensée politique, religieuse et culturelle la présentant comme une entité supérieure et séparée de la nature. Allant de succès en succès, devenant de plus en plus nombreux, nous avons cru pouvoir faire plier la nature et tout ce qu’elle contient à notre bon plaisir, car telle était la volonté des dieux et des déesses. » Un peu de modestie, petit homme !
Nous voici rendu à la conclusion finale. Je suppose que vous avez sauté le spoiler et que nous nous retrouvons ici, à la fin.
Alors que dire de ce livre, en conclusion ?
Que nous avons tendance à avoir la Grosse Tête, alors que nous sommes minuscules, sur une petite planète bleue unique et fragile qui tourne autour d’une petite étoile banale perdue parmi les milliards d’étoiles de sa galaxie, semblables aux milliards d’autres galaxies, le tout séparé par des distances que notre jeune cerveau, que nous croyons si puissant, est incapable d’appréhender.
Nous venons tout juste d’émerger à la conscience que, déjà, nous avons saccagé notre biosphère au point de rendre notre survie de plus en plus incertaine.
Nous croyons pouvoir transporter notre inconséquence sur d’autres planètes. Et pourquoi pas aller ravager la plus proche, Mars ? (Pour commencer)
Et c’est là qu’intervient Madame Ekström : Pas possible ! Pourquoi ? Parce que !
Parce que Mars est loin. Le voyage dure 6 à 7 mois en apesanteur. Ça rend déficient (plusieurs jours ou semaines avant d’être opérationnel). Pas de comité d’accueil à l’arrivée. Pour arriver où ? Dans un désert stérile ! Inhospitalier et dangereux où les martionautes vont devenir "cinglés" sans possibilité d’entamer le retour avant 2 ans ! À quoi ça sert de dépenser tant d’argent pour aller compter des cailloux dans un désert ?
Par contre ce qui n’est pas du délire, c’est le bombardement incessant du rayonnement cosmique, gamma, UV, X… pendant trois ans. Pas de magnétosphère ni de couche d’ozone sur Mars, pour s’en protéger.
Quant à la terraformation, il ne faut pas y compter : la planète est trop petite pour retenir une atmosphère en quantité suffisante.
Alors ? Exploration, peut-être, mais colonisation, certainement pas !