Si tu pensais que les nouvelles du XIXe siècle se limitaient à des récits de salons et des réflexions morales bien sages, Nouvelles histoires extraordinaires d’Edgar Allan Poe est là pour te prouver qu’on pouvait déjà faire de l’horreur psychologique et du thriller avant Stephen King… et avec une plume qui sent bon le macabre et la folie.
Ce recueil, traduit par Baudelaire (rien que ça), aligne une série de nouvelles où se croisent tueurs obsessionnels, scientifiques fous, coïncidences troublantes et descentes aux enfers intérieures. On y trouve des classiques comme Le Démon de la perversité, Le Système du docteur Goudron et du professeur Plume ou encore La Lettre volée, preuve que Poe n’était pas juste un roi du macabre, mais aussi un précurseur du polar.
Le gros point fort ? L’ambiance. Chaque texte est imprégné d’un malaise subtil, d’une tension qui grimpe et d’un style aussi élégant que dérangeant. Poe dissèque les failles de l’âme humaine avec un sens du détail qui fait froid dans le dos, et ses histoires, même courtes, laissent une empreinte durable.
Le hic ? C’est du XIXe siècle, donc c’est parfois un peu verbeux. Le style peut demander un petit temps d’adaptation, surtout si tu es habitué aux thrillers modernes ultra-rythmés. Mais une fois dedans, impossible de ne pas être happé par cette atmosphère unique.
Bref, Nouvelles histoires extraordinaires, c’est du génie littéraire, un voyage entre le mystère, l’étrange et l’effroi, porté par une plume d’une précision diabolique. À lire si tu aimes frissonner… et si tu veux savoir pourquoi Poe est encore aujourd’hui une référence absolue du genre.