Teulé se feignantise.
J’aime bien Verlaine et le choix de romancer la fin de vie de l'artiste aurait pu être judicieux. D’ailleurs, ne nous y trompons pas, Teulé a su mener avec brio le décalage entre l’être abject, alcoolique et tempétueux et le génie de la poésie. Teulé sait écrire, même si je ne retrouve pas ici la force d’un Charly 9 ou d’un Je François Villon.
C'est surtout que je m’y suis perdu dans ce roman. J’ai eu du mal à accrocher, souvent le bouquin me tombait des mains et je ne m'y retrouvais plus dans cette foison de personnages. Pour embrouiller le tout, chacun à un voir deux surnom. A certains moment je ne savais plus qui était qui. Je mets ceci aussi sur le compte de la lourdeur de l’histoire qui n’a pas réussi à me convaincre.
Le personnage de Cornuty était toutefois intéressant bien que trop mutique à mon gout. D’ailleurs, la question m’a souvent effleuré : le petit tueur de la Villette existe-t-il réellement ou était-il un ange gardien, fruit de l’imagination du poète? Le fait que la question se pose et qu’elle reste sans réponse me conforte dans l’idée que ce roman n’est pas toujours très clair dans ses intentions.
Je note toutefois le passage de l'hôpital et la fin du roman qui sont au dessus du reste. La déchéance, l’agonie et la mort du poète m’ont happé.
Mais le roman se veut trop et pas assez dramatique, trop et pas assez drôle, et surtout, trop confus. Bref, j'attendais bien mieux de la plume à part de Teulé.