C'est dans un recoin de la bibliothèque familiale que je découvre à tout hasard, à l'issue d'une belle journée aoûtienne, cette "Opération Tonnerre" (Thunderball) écrite par Ian Fleming en 1961. Le temps me semblant propice à cette lecture (mon frère jumeau regarde "Le Monde ne suffit pas" avec Pierce Brosnan dans la pièce à côté), je débute ainsi les huitièmes aventures romanesques du plus célèbre des agents secrets.
Le Résumé :
James Bond est un peu rouillé. Son train ne vie n'est pas très sain. Il fume 60 cigarettes par jour et n'y va pas non plus de main morte avec l'alcool. Son supérieur M l'envoie donc passer quelques jours dans un centre de repos. Parallèlement, l'organisation criminelle SPECTRE met la main sur deux bombes nucléaires. Si 100 millions de livres sterling ne leurs sont pas livrés, les dirigeants de cette organisation feront exploser les bombes. C'est alors que M demande à notre Bond, tout requinqué grâce à sa cure, d'aller aux Bahamas pour retrouver les bombes. Dans cette mission, il sera aidé par son comparse de la CIA, Félix Leiter.
L'avis :
Ma lecture s'est avérée plutôt rapide. J'ai terminé ce roman en un peu plus d'une semaine. Il faut dire que l'édition en ma possession ne fait que 310 pages. C'est donc un livre d'une longueur correcte. On le lit globalement sans déplaisir grâce à des personnages bien écrits, notamment ce cher James Bond. D'ailleurs, le livre n'est jamais autant efficace que dans les chapitres où James est le personnage principal (on ne peut pas en dire autant pour les chapitres où Bond n'est pas présent). Sa force de caractère, sa passion pour la bonne nourriture et pour les belles femmes, son goût du risque : James Bond est un personnage intriguant, dont le sens de la répartie vaut le détour.
J'ai également bien aimé le décor dans lequel le personnage évolue : les Bahamas. Grâce aux descriptions très précises de l'auteur, on se prend à rêver des plages de sable blanc, des pontons de bord de mer auxquels sont amarrés de luxueux yachts. Par ailleurs, l'intrigue elle-même constitue bien évidemment l'un des points forts du récit. Cette histoire de bombes nucléaires dérobées nous permet de nous évader. N'est-ce pas là le but de la lecture ?
Toutefois, j'avoue que certains éléments m'ont quand même déplu. D'une part, Ian Fleming a beaucoup trop souvent recours à l'utilisation des parenthèses dans ses descriptions. A mon sens, cela alourdit inutilement le récit. Dans le même temps, certaines descriptions sont infructueusement trop longues, à l'instar de celles de certains personnages secondaires. Quel est l'intérêt de nous décrire tout le passé de certains protagonistes quand bien même ceux-ci ne jouent qu'un faible rôle dans le récit ? C'est ainsi que certaines pages m'ont paru d'une longueur interminable et en pâtissent sur le suspense, celui-ci étant au final peu présent. Le dénouement de l'histoire se fait quant à lui de manière plutôt simpliste ...
Au final, je ne déconseillerais tout de même pas la lecture de ce huitième tome des aventures de 007. Cependant, je pense que du même auteur, on doit certainement trouver d'autres aventures plus féroces.
Ma note : 6/10.