"Le mot islandais ör signifie "cicatrices". Il n'est ni féminin ni masculin, mais d'un troisième genre qu'on appelle neutre. Ôr est identique au singulier et au pluriel : une ou plusieurs cicatrices. Le terme s'applique au corps humain, mais aussi à un pays, ou un paysage, malmené par la construction d'un barrage ou par une guerre. Nous sommes tous porteurs d'une cicatrice à la naissance : notre nombril - qui constitue pour certains le centre de l'univers. Au fil des années s'y ajoutent d'autres cicatrices. Le héros de Ôr, Jonas Ebeneser, en a sept, chiffre assez proche de la moyenne. Ôr dit que nous avons regardé dans les yeux, affronté la bête sauvage, et survécu." Note de l'auteur
Extrait : "— Tu savais que l'homme est le seul animal à pleurer ?
— Non, je l'ignorais. Je croyais que c'était le seul animal à rire."
Un roman très curieux qui nous amène de la mort à la vie.