Où j'ai laissé mon âme, un très beau titre pour un livre qui n'est malheureusement pas à la hauteur du sujet abordé : la torture durant la guerre d'Algérie. Le récit de Jérôme Ferrari aborde ce thème au travers de la confrontation à distance de deux officiers français qui se sont connus durant la guerre d'Indochine et qui se trouvent confrontés à la torture dans la cadre de la lutte contre les attentats aveugles du FLN. Le lieutenant André Degorce l'utilise mais cela le brise et le détruit car c'est une situation qu'il subit, n'ayant pas la force de la refuser. Cette dualité intérieure le poussera même à un dialogue « soumis » avec Tahar, le commandant de l'ALN qu'il vient d'arrêter. Horace Andreani, quant à lui, n'a pas de cas de conscience : pour lui, la lutte contre le terrorisme justifie la torture car une course contre la montre est engagée.
Le récit, malgré quelques beaux passages, tombe dans la caricature. C'est bien dommage car une véritable confrontation entre les deux hommes aurait pu donner une autre dimension au récit.
Le récit, présenté comme la confrontation entre deux hommes au sujet de la torture en temps de guerre, est d'une totale subjectivité. Les deux officiers subissent les mêmes situations et leurs actes sont finalement les mêmes. Seules leurs pensées diffèrent... Aucun des deux n'a finalement la grandeur d'âme que l'on espérait...Ils sont faussement différents.
J'attendais beaucoup de ce livre, j'ai été déçu...J'ai vraiment eu le sentiment d'une occasion gâchée. Ce qui aurait pu être un exceptionnel récit restera malheureusement un roman au goût d'inachevé.
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