Palmyre fit partie de Rome, tout en Orient qu'elle fût, avec une palette impressionnante d'influences, araméenne, grecque, arabe, un peu latine par la force des choses. Les Divinités et les sources culturelles étaient multiples. L'aménagement urbain dans l'Antiquité en plein désert a suscité intrigue, convoitise, ainsi qu'un rempart, face à la menace perse, toute proche. Le Temple de Bêl fut le phare architectural de cette civilisation un peu à part au sein de l'Empire romain (Empire au sens institutionnel, agrégat de plusieurs peuples dans un même Etat, très étendu).
Et c'est cette culture métissée que Daesh a éliminée, alors qu'elle dit beaucoup de nous, de notre diversité, et c'est bien ce qui fait peur à ces obscurantistes.
Ce petit livre présente l'histoire générale et les trésors présents dans ce site hors normes, désormais disparu. Un petit livret de photographies, parfois aériennes, donnent une idée de ce patrimoine perdu, alors qu'il était classé par l'UNESCO.
Cet antiquisant réputé (j'ai appris ce terme grâce à lui) élabore un devoir de mémoire, aussi court que didactique et indispensable. Ce petit livre est à conseiller vivement.
Je retiens particulièrement sa conclusion : "Oui, décidément, ne connaître, ne vouloir connaître qu'une seule culture, la sienne, c'est se condamner à vivre sous un éteignoir."