Ceux qui avaient aimé l'excellent cycle de L'Aube de la Nuit retrouveront certains éléments familiers. Et ça commence par les trous de ver, ces trous noirs artificiels qui sont utilisés pour aller d'un point à l'autre de la galaxie.
Grâce à cela, les humains ont colonisé un grand nombre de planètes, qui forment un immense Commonwealth. Et l'auteur en profite pour nous décrire cette civilisation parsemée. D'où les inévitables longueurs de ce premier volume : Hamilton s'amuse vraiment à imaginer tous ces mondes et leurs diverses sociétés.
Autre élément essentiel : l'immortalité enfin atteinte. Les corps subissent des rajeunissement aussi fréquents que la fortune le permet, et les souvenirs des adultes sont enregistrés sur des cartes mémoires qui permettent de véritables résurrections. Hamilton a l'intelligence d'aller au bout de cette invention, montrant comment ça transforme complètement la civilisation. Même un meurtre n'est plus ce qu'il était, puisqu'on peut ressusciter la victime.
Alors, et l'histoire principale, celle qui sert de fil conducteur à cet ensemble gigantesque ? Un astrophysicien découvre la disparition soudaine d'une étoile éloignée. En fait, elle est enfermée dans une sorte de barrière électromagnétique. Pourquoi ? Et surtout, par qui ? Une expédition scientifique va être lancée à bord d'un vaisseau appelé Seconde Chance.
Alors, c'est vrai, tout n'est pas encore passionnant dans ce volume, sûrement parce que c'est une introduction. L'action ne commence que dans les dernières pages et laisse supposer que les volumes suivants vont être passionnants. En attendant, il y a des longueurs, les descriptions paraissent parfois interminables, mais l'univers d'Hamilton est foisonnant, cohérent et son imagination est prodigieuse.