Au départ j'étais assez d'accord avec les critiques concernant ce diptyque de nouvelles signées de la main d'un auteur que j'ai peu pratiqué. Je trouvais le style vide et sans aboutissant. Et puis en fait je suis rentré dedans. Difficilement mais quand même il faut reconnaître à Mishima un talent de peintre : c'est très coloré. Et puis définitif sur la complexité de la monogamie occidentale... Radical aussi dans la dernière partie de La lionne. L'image du papillon est sublime même si la première nouvelle n'est guère passionnante. Non, le plat de résistance arrive avec La lionne. En quelques images, force ellipses et jeux d'ombre et de lumière, une rage vengresse, Mishima parvient à se hisser au niveau des plus grands (pour la depiction des moeurs et de la cruauté). Bref, des nouvelles de cet acabit ne diminuent en rien la qualité notoire d'un auteur estimé à juste titre.