Paradis conjugal par Babalou
Je lui reprocherais d'entrée de jeu de ne pas prévenir sur l'importance prépondérante qu'aura le film "Chaines conjugales" sur l'intrigue. Dans mon ignorance, je pensais que c'était un film inventé pour l'histoire (tout comme l'était le jeu de société dans "Les autres"). Au final, il prend toute la place. Après 75 pages, je me suis décidée à regarder le film, et ça a été beaucoup mieux.
On saluera tout particulièrement son analyse extrêmement fine, comme à son habitude, de la psychologie des personnages. Elle s'y connait en psychologie féminine, et cela se voit. Pas un détail du film ne nous est épargné, habilement mis en parallèle avec Elsa, notre femme-mère qui ressasse, comme les héroïnes du film, la sentence terrible que son mari a prononcée la veille. Ses interrogations se dévoilent au fil du film, appuyées par les réflexions de ses enfants. Pour finir dans une superbe scène d'amour du corps, intime et libérée, qui conclut d'une note optimiste et légère son long questionnement.