Connu pour être le créateur de Dowtown Abbey, Julian Fellowes a aussi écrit quelques romans. Tel que ce « Passé Imparfait », bon roman dans un genre pas si éloigné…
Lorsque le narrateur reçoit une invitation de Damian Baxter, il est surpris. Ce dernier est mourrant, et ils furent ami dans les années 60, avec la haute bourgeoisie du moment. Damian a, depuis, construit une fortune; Le narrateur est devenu un auteur un peu reconnu. Mais ils se sont brouillés; Cependant, Damian lui demande d’enquêter sur une lettre qu’il a reçu, laissant entendre qu’il serait pére. Il va demander au narrateur de retrouvé 6 femmes qui pourraient être la mére pour pouvoir léguer sa fortune à son enfant…
Un pitch qui, par certain aspect, peut rappeler la série de Fellowes : Aristocratie anglaise, sixties, et secrets. De quoi lancer une enquête qui amenera a narrateur a redécouvrir sa propre adolescence, tout en ayant un autre point de vue sur celle de Damian, mais aussi de ses « amis » de l’époque. L’occasion de rassembler les informations, de reconstruire la vérité, tout en distillant au lecteur des informations sur cette période. Alors oui, la longueur de l’ensemble pose quelque problémes, notamment en terme d’émition. Trop diluée, elle peine parfois à se déployer comme on l’attendrait. Mais cela n’empêche pas le roman de se montrer intéressant, et au lecteur de suivre l’histoire avec une vraie envie d’en découvrir les tenants et aboutissants.
L’écriture de Fellowes est riche. Riche de termes et de connaissances de son sujet, mais aussi riche dans le sens bourgeois. On sent que le bonhomme connait le milieu, ce qu’il confirme d’ailleurs. Il en vient, il l’a vécu, et il peut donc en parler avec la certitude du juste. Il le fait et propose donc un livre franchement prenant, à défaut d’être marquant à vie…