Un jeune Lieutenant de l'armée personnelle de l'empereur doit à la veille d'une tentative de coup d'état par un groupe armé prendre les armes et combattre ses propres Frères. Un soir de permission il décide en rentrant au foyer ou l'attend sa femme, Reiku de mettre fin à ses jours en suivant le rituel du Seppuku, suicide par éventrement en suivant un protocole que nous ne détaillerons pas dans la présente critique (âme sensible s'abstenir). Dans ce dernier acte nous allons suivre le jeune couple -l'emphase est mis sur la jeunesse et la brièveté de leurs noces au moment du récit.
Le Lieutenant dont j'ai plus le nom après avoir exposé à sa femme son plan et lui demande de bien vouloir être son témoin.
Reiku veut accompagner son mari dans l'acte : elle décide donc de se donner la mort par Jikai. C'est alors que commence la dernière nuit de ce couple dépeint dans les moindres détails, leur préparation et leurs derniers ébats. La scène de coït est d'une pureté rarement atteinte en littérature puiqu'on on y a un mélange de sollenité et de tendresses avec les corps qui s'observent une dernière fois, les dernières caresses et les dernieres étreintes…
La dernière scène, celle du suicide à proprement parler est la plus choquante. Autant parce qu'on a un mélange des deux points de vue de Reiku et de son mari, qui nous font ressentir l'impuissance de cette dernière et de la douleur atroce du Lieutenant au moment ou la lame lui traverse les entrailles. On sent un malaise presque dans nos tripes quand il nous décrit la sensation de déchirement des entrailles et sa vie qui le quitte.
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Bon c'est encore plus gritty à la fin je sais pas si c'est vraiment du spoil mais il se déchire l'abdomen avec la main qui tient la poignée de son épée et on décrit la chute de ses intestins dans une mare de sang... c'est la que j'iai du mettre sur pause (je l'écoutais en audio) et me poser sur un lit
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Sa femme va l'aider à abréger ses souffrances en lui plongeant la lame dans la nuque, ce qui a pour effet de le tuer.. avant de se donner la mort elle meme.( On a un passage avant ou elle écrit une lettre à ses parents pour s'excuser de les précéder dans la mort, puis elle hésite à se tuer. Et quand elle se retourne elle voit son mari et se rappelle son devoir )
Quand on sait que Mishima a décrit de manière prophétique son propre suicide cinq ans plus tard, ça donne matière à réfléchir. . .
Un exemple de dévouement total, d'une épouse pour son mari et de loyauté d'un homme pour son pays.
Brutal et magnifique, c'est comme ça que je résumerai la nouvelle.