Vous vous réveillerez dans un caveau où nul n'est descendu... !!!

Premier roman d'une très longue série pour notre ami Dumas avec cette courte oeuvre (surtout quand on compare aux autres à venir !!!), où, autre particularité, c'est une des rares fois que l'auteur nous plonge dans une intrigue se déroulant à peu près à l'époque de l'écriture du livre...

Vous vous réveillerez dans un caveau où nul n'est descendu depuis
vingt ans, et dans lequel, d'ici à vingt ans peut-être, nul ne
descendra encore. N'ayez donc aucun espoir de secours, car il serait
inutile. Vous trouverez du poison près de cette lettre: tout ce que je
puis faire pour vous est de vous offrir une mort prompte et douce au
lieu d'une agonie lente et douloureuse. Dans l'un et l'autre cas, et
quelque parti que vous preniez, à compter de cette heure, vous êtes
morte.

Rien que cet extrait se doit de donner envie de se jeter dessus, dans ce roman où le gothique salue volontiers le romantisme.

Certes le livre n'est pas sans défaut. Il est d'abord trop court ce qui a pour conséquence que le personnage d'Horace, le plus fascinant du lot en plus, n'est pas assez approfondi. Ensuite, l'héroïne par son côté à vouloir rester pure avec le personnage d'Alfred de Nerval (hommage de Dumas à son ami Gérard !!!) est franchement tête à claques. Et puis, on devine très vite le nœud de l'histoire, pas besoin d'être les Experts pour cela.

Mais souffle dumasien oblige, avec l'originalité d'"empiler" les narrateurs comme des poupées russes, et des scènes angoissantes et glaçantes à souhait, mention spéciale pour celle avec l'anglaise, on se laisse emporter sans difficultés.