Le livre marque définitivement un tournant dans la série. L'équipage du Rocinante est toujours là... mais 30 ans se sont écoulés, alors que les tomes 1 à 6 tiennent sur quelques années. Holden et Naomi veulent partir à la retraite, Bobby et Clarissa ont définitivement rejoints l'équipage, et toute la géopolitique du système solaire (et des colonies) a bien changé. Et va continuer à changer avec l'arrivée surprise des vaisseaux de guerre de Laconia, d'une supériorité technologique écrasante, pour imposer au reste de l’humanité la vision de despote éclairé de Winston Duarte.
Persepolis Rising m’a fait beaucoup pensé à L’Empire contre-attaque dans son esprit. Et si c’est toujours un peu frustrant de voir les “méchants” écraser les “gentils” (guillemets de rigueur), c’est ça qui fait tout le sel de l’oeuvre.
L'écriture est du même calibre que dans le reste de la série : bonne, même si certaines formulations sont un peu trop répétées à mon goût. Mais bon, on va dire qu’il s’agit de tics de langages des auteurs, Daniel Abraham et Ty Franck, réunis sous le nom de plume de James S.A. Corey. Au passage, le soin apporté à la cohérence de l’univers sur tout les plans —culturel, géopolitique, biologique et technologique— est toujours aussi appréciable.
Écouté en audiolivre anglais. Comme d'habitude avec Jefferson Mays, on a droit à une lecture de grande qualité, un accent très relaxant, et des "voix" plutôt reconnaissables. On comprend pourquoi il a fait tous les bouquins de la série, mis à part "l'anomalie" Cibola Burn (lu par Erik Davies).
Bref, Persepolis Rising donne une nouvelle direction à cette déjà vénérable série de sept bouquins de The Expanse, qui continue de s'affirmer pour moi comme la meilleure fusion hard sci-fi/space opéra depuis le diptyque d'Hyperion, de Simmons.