Rant est un petit garçon qui s'évertue à rendre la vie plus réelle. C'est pourquoi il s'attaque aux mythes du père noël, de la petite souris ou encore de pâques d'une manière très personnelle. Par exemple, lorsqu'on lui confie l'organisation de la maison hantée du village pour Halloween, il remplace les faux abats que l'on place dans des saladiers pour effrayer les enfants par des vrais.
Pour lui ces mythes sont nécessaires au bon développement de l'imagination des enfants (ce qui est tout à fait vrai). Toutefois pour Rant, il est important à partir d'un certain âge de ne plus y croire. Mais la vérité ne doit pas être révélée par autrui, elle doit être trouvée par l'enfant lui même afin qu'il garde toute son aptitude à imaginer et à croire.
Ce jeune garçon est accro aux morsures et piqûres de toutes sortes d'insectes et d'animaux venimeux. Il se shoote littéralement au venin. Comme dans chacun de ses livres, l'auteur s'attache à développer précisément un point particulier. ici, vous en apprendrez beaucoup sur les venins, les virus et leur propagation. Vous apprendrez qui est Mary Typhoïde, que sont les phéromones de Nasonov...
Il a été assez difficile pour moi de me mettre dans l'histoire à cause de la manière dont le livre est rédigé. En effet, c'est une succession d'extraits de témoignages d'une vingtaine de personnes (qui n'ont pas toujours de lien entre eux) qui s'enchaînent et se mélangent dans un ordre plus ou moins chronologique. Ils sont historiens, chauffards, ami d'enfance, ou ennemi d'enfance... Le récit prend du coup un aspect décousu et c'est au lecteur de mettre en lien les informations apportées fur et à mesure par les témoins. A un moment, je ne lisais même plus les noms des témoins.
Le nom des témoins est suivi d'un petit symbole qui s'avère être un soleil ou une lune pour désigner les nocturnes ou les diurnes (j'ai juste mis les 2/3 du livre à le comprendre, hum hum hum).
Le récit est plutôt difficile à suivre, les différents témoignages se contredisent parfois et ne portent pas sur la même époque.
Je trouve aussi que le Monde tel qu'il est présenté dans ce roman n'est pas assez exploité. Il paraît normal, semblable au notre mais la transcription neuronale a remplacé le cinéma. On ne connaît pas l'origine de la scission nocturne/diurne, il m'a semblé que c'était une nécessité aux vues de la surpopulation. Il existe un couvre feu stricte pour chacun, seulement 10% de la population sont nocturnes, ils sont souvent marginaux et bénéficient de nombreux avantages sociaux.
Néanmoins, on apprend petit à petit qui est Rant Casey. On sait qu'il est à l'origine de plusieurs centaines de morts par la transmission d'un virus mortel. Mais à la page 90, ce n'est toujours pas clair. L'histoire met du temps à être nette, du moins dans ma tête.
Et il faut dire qu'à la fin du livre, elle n'est toujours pas nette. Je sens bien qu'il y a des subtilités de l'histoire que je n'ai pas réussi à saisir.
Je suis plutôt déçue, je m'attendais à autre chose. Des bonnes idées mais une impression générale trop floue.