Ce qui m’a le plus marqué pendant la lecture de « petit pays » ? La puissance du souvenir qui traverse le roman. Le point de vue que nous donne le narrateur est assez perturbant. Pourquoi ? On sent dans les premières pages un être résigné, qui ne trouve pas vraiment le sens de sa présence. Et pourtant il est là. Alors il cherche, par introspection, qui il est et d’où il vient. Il nous conte le quotidien, parfois insipide, d’un enfant qui porte les marques de l’Europe et de l’Afrique. Son identité est en question permanente.
Quand il nous raconte ses occupations de la fin de son enfance, ses derniers moments d’innocence. Jusqu’à ce que la guerre éclate et précipite l’insouciance dans la violence. Finalement, au Burundi, il n’inspire pas la confiance à cause de son métissage et en Europe, il ne se sent pas totalement français. Bref, ce livre est une véritable réflexion sur l’identité, sur la violence, sur la fin de l’enfance.
Ce roman, qui reste une fiction, rappelons-le, résonne avec l’album « pili-pili sur un croissant au beurre » de Gaël Faye.