Sans intérêt
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Rien qu'au titre et à la couverture, l'invitation à la rêverie et la contemplation est lancée. "Petits contes de printemps", tant de situations bucoliques qu'il y aurait matière à nous conter. D'autant plus sous la plume d'un auteur originaire du Japon, pays dont le folklore et les panoramas ont envahi la culture occidentale moderne. Et je dois dire que certains récits atteignent leur but au départ : on ressent une impression de mélancolie à s'imaginer les scènes à la nature omniprésente, les scènes du quotidien plus ou moins touchantes qui s'enchainent de façon ininterrompues, menées par le flot du temps.
Mais ce qui ressort au fil de la lecture, c'est que toute la poésie qui se dégageait de ces "contes" n'en était rien. La mélancolie inspirée par ces paysages n'était en réalité qu'une sensation de vide induite par des descriptions mécaniques. Des situations de vie banales et inintéressantes dont on ne retiendra qu'un ennui déprimant, suivant la vie de Sôseki de façon décousue sans raison narrative apparente. "Les particules élémentaires" de Houellebecq dépeignait également des vies mornes et sans intérêt, mais avec le dessein de questionner le lecteur sur la futilité des modes de vie inculqués par les sociétés occidentales actuelles. Ici, la seule chose qui revient inévitablement en tête à la lecture d'une histoire est "Tout ça pour ça ?". Une vanité d'autant plus appuyée par l'antipathie qu'inspire l'auteur à travers ses anecdotes, semblant juger et mépriser chaque personne rencontrée, chaque situation vécue, d'un nihilisme déprimant. Comme s'il cherchait à déposséder le monde qui l'entoure de toute sa beauté là où il aurait l'occasion de l'exacerber.
Je lui offrirai volontiers le bénéfice du doute concernant l'impression positive que m'avaient laissé les histoires de son enfance, dont l'innocence offrait un panorama relativement enchanteur. Mais quant au reste, je n'en retire qu'un ramassis d'anecdotes futiles, au pessimisme latent et dont l'intérêt m'échappe toujours même une fois la lecture achevée.
Créée
le 31 déc. 2018
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