Akame ga Kill, est le stéréotype de l'anime qui prend le spectateur pour un con : on nous sert des personnages stéréotypés jusqu'à la moelle (le pervers, la kuudere, la tsundere naine en rose, sans oublier le héros fade à la personnalité d'une transparence fantomatique), les mêmes stéréotypes de merde qui pourrissent tous les shonens bas du front, à savoir du ecchi à la pelle, des romances forcées transformant le tout en harem ridicule, et un tout petit peu (bon ok, un bon gros paquet) de gore inutile pour faire plaisir aux kikoos de 12 ans 3/4. Bon, dans l'ensemble, rien de bien original au pays des animes sans une once d'âme et réalisés par des mecs sans talent, je m'étais dit que ça serait mon plaisir coupable de 2014, le caca que je regarderai chaque semaine parce que j'aurais la flemme de regarder des bons trucs à la place. Oui mais voilà, notre relation ne suffisait pas à monsieur Ga-Kill, il ne voulait pas d'une relation aveugle et sans préjugés, il a essayé de m'en mettre plein la vue en prenant les devants le bougre, et dieu seul sait à quel point ça ne m'a pas plu ! Parce qu'au lieu de vouloir rester à son statut de shonen bas du front pour gamins atardés, l'animal a essayé de se donner de grands airs en se faire passer pour une œuvre sérieuse et profonde en faisant mourir ses protagonistes et en nous proposant une morale prônant l'absence de manichéisme entre les deux partis adverses. Soit, ajouter un peu de profondeur au récit n'est pas une mauvaise chose en soit, MAIS NOM DE DIEU QU'EST-CE QUE C'EST MAL FOUTU !!!
À peine nous a-t-on prévenu qu'il n'y aurait ni méchants ni gentils que l'on nous dépeint les méchants (oui parce que c'est bien de ça qu'il s'agit dans les faits) comme des porcs tyranniques assoiffés de sang, d'alcool, de bouffe, qui exécutent de manière inhumaine n'importe lequel de leurs opposants et qui profitent de leur rang social pour profiter de toutes les femmes qui passent à leur portée. Pire encore, quand on nous sort tous les pires tarés de l'asile en guise d'armée d'élite des vilains, avec certains personnages qui se retrouvent parfois avec des visages complètement déformés, comparables à des démons, pour bien faire comprendre aux deux glandus qui en douteraient encore que "Oui oui, c'est bien eux les méchants pas beaux qu'il faut pas aimer !". Alors "Y'a pas de méchants ou de gentils" mon cul oui ! Un seul personnage du camp adverse fait preuve d'un tant soit peu de bon sens en se rendant compte que son envie de servir le peuple l'a amené à se placer sous les ordres des plus grands psychopathes du pays. A ce niveau, on est en face de l'un des trucs les plus manichéens qu'il m'ait été donné de voir, même les Call of Duty semblent présenter une vision objective de la guerre en comparaison.
Et pour les morts des persos... Certains animes arrivent à utiliser la mort d'un personnage comme d'un tremplin afin de faire grandir les survivants, de leur donner une raison de se battre, en donnant ainsi un rôle capital au défunt par delà-même la mort. Ici c'est tout le contraire : c'est cliché, c'est inutile, c'est prévisible plusieurs épisodes auparavant dès l'instant que l'on a repéré les énormes ficelles régissant le récit, et par-dessus le marché, c'est vulgaire dans la quasi-totalité des cas. C'est bien simple, si l'on s'intéresse un minimum à un personnage, qu'il dévoile son passé ou commence à exprimer ses sentiments cachés (pour la lavette qui sert de héros bien entendu) pour donner un minimum de background et essayer de provoquer un attachement de la part du spectateur pour un personnage qui est passé totalement inaperçu depuis le début, c'est que ses jours sont grandement comptés. Mais le pire c'est bien la gestion des ennemis, tout bonnement calamiteuse, où on nous présente parfois certains protagonistes comme étant des monstres ayant connu un nombre incalculable de batailles victorieuses, allant même parfois jusqu'à développer une intrigue autour de certains, mais cela ne les empêche pourtant pas de mourir en moins de temps que n'aura duré leur présentation, voire même à la fin de cette dernière pou certains.
Et pour finir, l'animation... putain l'animation... A la limite Steins;Gate, l'autre réalisation de White Fox, ça restait relativement correct et de toute façon ce n'était pas sur l'animation que le tout reposait puisque l'on n'était en aucun cas dans le répertoire de l'action. Mais là c'est juste médiocre, pour ne pas dire dégueulasse quand on s'attarde un peu trop sur les textures du sol, on se croirait dans du Naruto Shippuden en encore moins bon (c'est dire le niveau), et pour un shonen action, je suis désolé mais ça ne pardonne pas.
Bon, du coup, j'aurais pu passer un moment agréable en regardant Akame ga Kill à défaut de le trouver réellement bon, mais voilà, il a voulu se faire passer pour ce qu'il n'est pas : un anime réfléchi, profond et recherché. Du coup je m'emmerderai pas à fermer les yeux sur les bien trop nombreux défauts qui pullulent dans cet anime, et le jugerai en conséquence : ce truc est tout bonnement foireux, une insulte au spectateur. Si vous voulez un divertissement stéréotypé qui ne vous demandera jamais de réfléchir, faites-vous plaisir, c'est la seule façon de l'apprécier un tant soit peu. Autrement, passez votre chemin, Akame ga Kill n'aura rien à vous offrir et vous risquez surtout d'en sortir en ayant l'impression de vous être fait insulter durant 24 épisodes.
Respectez-vous, la japanimation a tellement mieux à offrir qu'un tel navet...