"Je pleure, parce que j'ai mal."
Les classiques, ces amours de ma vie. Après m'être délectée à la lecture de Bel-Ami, j'étais impatiente de m'attaquer à un autre grand de Maupassant, dévoré en deux heures à tout casser.
Mention spéciale tout d'abord à l'introduction sur le Roman, plus connue pour être un exposé sur le réalisme/naturalisme, et de manière générale sur la littérature en tant que "peinture de la vie plus vraisemblable que la vie elle-même" (citation approximative), qui a bien souvent éclipsé l'oeuvre en elle-même, qui mérite pourtant toute notre attention.
Pierre et Jean, c'est un drame très beau, assez terrible, qui m'a bouleversée. J'ai aimé le pauvre et colérique Pierre, haï l'insouciant et bienheureux Jean, méprisé la mère tout en la plaignant et ri allègrement de Roland, cet homme pathétique et bon vivant. Des personnages marquants, dépeints à la perfection, le tout dans une histoire cruelle qui nous emmène vers une destination inconnue, avec une fin qui réussit à surprendre et qui a failli m'arracher des larmes, particulièrement à cause de la phrase de Mme Roland que j'ai mise en titre.
Bref, c'est grand tout en étant humble, et ça illustre parfaitement les conceptions romanesques de Maupassant. Et nul besoin d'être féru de littérature pour apprécier !