Houellebecq, en vacances, c'est souvent une lecture cool, une bonne dose de mauvaise ambiance, une goutte de misanthropie, une touche triste de sexualité ; accrochez vous bien, on va bien s'amuser.
Aujourd'hui, notre poète-philosophe s'attaque au (s'entiche du ?) tourisme sexuel ! Première partie, les vacances de Michel en Thaïlande - tout s'explique ! - dépressif parisien sans passion, qui n'a envie que de plaisir tarifé et pas trop partagé. Le reste, lui il s'en fout. Il est en voyage organisé et son éloignement du monde, son cynisme, seront notre fil rouge, Michou se pose en connaisseur de la société humaine, s'intéresse au combat des personnes, des sous-groupes, ça pourrait être cool, mais ça ne fait pas vraiment mouche, ça manque de cool, on s'ennuie avec lui dans ces vacances, et ça ne dure que quinze jours, heureusement.
Mais voilà que Michou est tombé amoureux, avec une fille qui bosse dans le tourisme ! On est parti pour une longue analyse du concept de consommateur, de commercialisation du tourisme. Et là encore, Houellebecq manque de pertinence. Ça traine longtemps, cette partie. Et ça commence enfin, on esquisse un sourire, l'idée est prévisible et pas génial, on sent Beigbeder poindre, on sourit quoi, et on laisse couler.
Je ne peux pas vraiment vous parler de la suite sans vous raconter trop, mais la troisième n'est pas vraiment mieux. Enfin vous verrez. Alors que dire pour le faire vendre. "C'est son plus mauvais, vous vous noterez en fonction de la note du meilleur." C'est drôle, des fois, quand même, humour noir, méchanceté, dépression, des valeurs porteuses ! Et il est un peu islamophobe, rappelez-vous la promotion avec Michou qui se baladait bourré sur les plateaux télés pour cracher son petit venin, à demi ivre ! Mais un tout petit peu, juste de quoi faire une promo...
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