Je fréquente le travail littéraire de Christophe Manon depuis longtemps. Je l’ai d’ailleurs rencontré en 2010 lors de ma première participation en tant que bénévole au festival Midiminuit poésie. Je ne lisais pas encore de poésie contemporaine et la Maison de la poésie de Nantes allait m’inciter à en lire pour lui donner une place centrale dans ma vie de lecteur. Ce poète est donc un compagnon de lecture dont j’aime suivre les évolutions et les belles épiphanies littéraires en y détectant les évolutions. Porte du soleil vient clore un cycle qui aura été l’un de ses plus intéressants exercices d’écritures publié par les prestigieuses Éditions Verdier. J’ai pris autant de plaisir à lire ce final que le narrateur a souffert en élaborant ce livre.
Christophe Manon a toujours tenté dans le cycle Extrêmes et Lumineux de comprendre le lien avec à ses proches disparus à la manière d’un Sisyphe qui irait se perdre dans un ultime élan vital. Porte du soleil vient conclure ce travail avec beaucoup plus de simplicité. L’échec de cette quête est de plus en plus explicite au fur et à mesure de la lecture. Plutôt que collecter des informations sur la vie des ces ancêtres italiens, Christophe Manon est victime d’un effondrement, plongeant dans l’alcool et la déliquescence. Au travers de ces périples dans les villes italiennes, un mal le ronge et ce n’est pas une quelconque panne d’inspiration ou un accablement face à la difficulté de vivre.
À suivre sur : https://laviesansprincipe.wordpress.com/2023/06/03/porte-du-soleil-christophe-manon/