Un attentat a eu lieu dans le métro à Paris, l’explosion de la bombe a fait 3 morts et des blessés. Olivier arrive à s’extraire de la rame, portant dans ses bras le corps blessé d’Héloïse. Un journaliste photographie leur sortie de la bouche du métro et la photo se retrouve à la une d’un journal à sensation et sur le net. On les appelle « les amants de l’Odéon » : leurs conjoints respectifs n’apprécient pas ! Leurs vies vont s’en trouver chamboulées.
Le principal atout de ce roman, c’est sa construction. On a l’habitude des récits parallèles, très en vogue dans les romans actuels. Mais ici, il y a un plus. D’abord, on sait (à peu près) dès le début ce qui lie les 2 narrateurs. Ensuite l’auteur y a intercalé
- Des commentaires de photos de guerre, faits par des gens qui n’ont rien à voir avec le récit. On ne sait qu’à la page 119 ce qu’ils font là.
(cf. P 91-92 : réflexion intéressante sur une photo)
- Des bribes d’interrogatoires liés à l’enquête policière ou des impressions des suspects.
Quand un chapitre commence, on ne sait pas qui parle, Olivier ou Héloïse ? On l’apprend au bout de quelques lignes, grâce à un accord de participe passé (é ou ée) ou au détour d’un prénom. Pourtant, les récits sont en alternance régulière mais comme il y a les commentaires ou l’enquête intercalés, on se pose la question du narrateur à chaque fois.
Les éléments de l’histoire se mettent en place très progressivement. Par exemple, on n’apprend le métier d’Héloïse, pourtant important pour le lien avec Olivier, qu’à la page 117. Celui d’Olivier a été annoncé à la page 83.
Ecriture précise, mais simple malgré un vocabulaire parfois intellectuel (on sent qu’on a affaire à un milieu cultivé, érudit). Ainsi j'ai découvert (je vous les livre au cas ou vous ne les connaitriez pas non plus):
- La philippique de l’édito : discours violent contre quelqu’un
- Un commensal : personne qui mange à la même table qu’un autre
- La géhenne : l’enfer (plus connu)