Les 4 tomes de Quatre Filles et un Jean m'ont accompagné toute mon adolescence. Carmen, Lena, Tibby et Bee c'était moi. Je me retrouvais en chacune d'elles. Elles avaient le même âge, les mêmes passions, les mêmes envies, les mêmes problèmes. J'ai relu plusieurs fois leurs aventures. Et je les appréciais toujours autant si ce n'est plus en les relisant.
J'ai découvert que ce cinquième tome sortait un peu par hasard, grâce à un magazine de la profession (je travaille dans l'édition). Il est un peu à part des quatre autres puisque l'action se déroule 10 ans après le quatrième. Nos quatre héroïnes ont alors 29 ans et leurs problèmes ne sont globalement plus exactement les mêmes.
Aujourd'hui, moi aussi, j'ai grandi, j'ai quitté l'adolescence. Je ne me pose pas exactement les mêmes questions que les héroïnes (pas encore) mais l'identification est toujours là. J'ai eu l'impression de retrouver une partie de ma famille.
J'ai énormément aimé le début du livre. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi dramatique, j'ai été surprise. J'ai même versé une petite larme dans le métro ce lundi matin, ça ne m'était jamais arrivé.
Le livre démarre fort mais, malheureusement, plus on avance, plus ça devient attendu et trop positif à mon goût. Ce n'est plus ce que j'attendais de ce livre à ce stade là.
Autre déception, le style est toujours aussi jeunesse. N'aurait-il pas pu prendre quelques années en même temps que nos 4 amies ? J'imagine que si, et on aurait gagné en plaisir de lecture.
Et enfin, la fin est un peu trop rapide à mon goût. Autant, Ann Bashares prend le temps d'installer son histoire, autant la fin me parait un peu bâclée. C'est dommage, on n'avait pas envie de les quitter comme ça.
Il reste que j'ai lu ces 400 pages en moins de 4 jours et qu'il serait difficile de ne pas le conseiller à celles qui ont elles aussi adoré les aventures estivales de Tibby, Lena, Carmen et Bridget il y a quelques années.