Prédateurs est le "tome" 2 du Cycle de l'Homme, mais en fait, il ne s'agit pas d'une suite et peut être lu totalement indépendamment des autres livres de ce cycle. Il y a tout de même une sorte de thème qui regroupe tous les livres ensemble, mais mis à part ça, tout change d'un livre à l'autre : les personnages, les lieux, les époques... Tout.
L'histoire prend place sur un bateau en temps de guerre (on ne sait ni où ni quand). Un jour, un homme est retrouvé mort, dans des conditions horribles et Frewin, un lieutenant de la Police militaire (PM) est dépêché sur les lieux. Le temps presse et l'heure du débarquement est sur le point de sonner et Frewin doit se montrer des plus discrets pour ne pas saper le moral des troupes. Autant dire qu'il n'est pas facile de mener une enquête dans de telles conditions.
Malheureusement, je me suis sentie un peu en marge de cette histoire. Je pense que cela vient principalement du fait que je connais très peu le milieu militaire et encore moins le monde de la guerre. Bien que d'une cruauté horrible, j'ai trouvé intéressant de voir une guerre et ce qui périclite autour de toute son organisation. Par contre, j'ai eu de la peine à comprendre d'autres éléments, comme l'importance de tout garder secret ou le fait que le lieutenant soit obligé de se rendre sur le champ de bataille. Apparemment, ça se passe comme ça dans la vraie vie, en temps de guerre, mais malgré la présence de quelques explications, j'ai eu des difficultés à comprendre et à accepter cette "logique militaire". Peut-être que j'aurais mieux compris si j'en avais su un peu plus sur la façon de faire de la PM, je ne sais pas. Ce n'est pas comme avec Les Arcanes du Chaos, dans lequel nous nous sentons directement concernés. Cependant, c'est intéressant d'avoir un autre point de vue sur ce fameux "Mal".
En ce qui concerne les personnages, je me suis vite attachée à Frewin, par contre, j'ai eu plus de peine avec certains personnages secondaires. Je trouve qu'ils sont trop nombreux à avoir des fêlures ou des problèmes psychologiques. L'histoire perdait un petit peu en crédibilité et j'ai très rapidement pris en grippe la jeune infirmière parfois nunuche parfois super maline, dont les problèmes personnels m'ont vite agacée.
Par contre, tout ce qui tourne autour de l'enquête et des meurtre est génial. Les scènes de crime sont toujours sanglantes, sordides, cruelles et sont très imaginatives. Il faut avoir l'estomac bien accroché ! Mais si vous aimez frémir en lisant ce genre de scènes, vous allez être gâtés ! Moi, ça ne m'a pas déplu, je trouve que c'était du grand, que Chattam frappait vraiment fort, tout en décrivant des meurtres qui auraient pu se passer dans la réalité. Face à ces horreurs, l'enquête n'en est que plus passionnante. On veut trouver le coupable, on veut savoir qui est capable de faire subir ces choses à des êtres humains et on veut surtout découvrir pourquoi. De l'action, de maigres indices, de nombreuses pistes, le tout entrecoupé de multiples rebondissements... Autant dire qu'il est difficile de lâcher le livre (même si je vous conseille de ne pas le lire jusque tard dans la nuit surtout si vous avez un chat qui vous fait la bonne surprise de foncer tête baissée dans votre store... J'ai eu de la peine à m'en remettre tellement j'étais prise par l'angoisse de ma lecture !)
Donc au final, j'ai également beaucoup aimé ce livre, même si j'ai clairement préféré Les Arcanes du Chaos, que j'ai trouvé nettement plus subtil. Vu que les deux livres sont sommes toutes très différents, je suis très impatiente de savoir ce que le troisième livre me réserve.