Prédation : Première Partie.
Avec ce livre, Camut et Hug ont, je cite "renouvelé le genre du thriller psychologique".
J'ai ainsi acheté la tétralogie des voix de l'ombre, et "Prédation" en constitue la première partie, désireux de lire de nouvelles choses.
On nous propose de suivre les mésaventures de Rufus Baudenuit, inspecteur sur Paris dans une sorte de brigade criminelle. Un meurtre macabre lui tombe sur le dos : le corps d'un homme nu a été retrouvé dans un quartier mal famé, avec un étrange tatouage et un membre en moins.
Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il va tomber dans l'affaire la plus violente de sa carrière.
Parallèlement à ce personnage, un homme se réveille dans une cellule cloitrée, sans possibilité d'en sortir. Il n'a aucun habit, aucune arme, et ne sait pas pourquoi il a atterrit là...
Cette enquête au ton plutôt noir joue avec les nerfs du lecteur. Le déroulement de l'intrigue est bien traité, de manière à ce que les chaînons soient parfaitement compréhensibles ; c'est relativement bien écrit - ce qui n'est pas toujours le cas pour ce genre-là. Les personnages sont attachants ; on se prend d'empathie pour ce pauvre policier à la cinquantaine entamée, qui va découvrir quelque chose de bien plus macabre que de simples meurtres.
Même si certains éléments d'intrigue - notamment la fin, les toutes dernières pages - sont prévisibles, on passe un bon moment - enfin tout est relatif, c'est quand même sale ce qui se passe dedans. Le suspense est bien dosé ; parfois c'est assez glauque. Mais lorsqu'un roman parvient à mettre son lecteur en position de faiblesse, c'est gagné.
Je pense que c'est pour cette raison que je l'ai aimé. Il est possible de s'identifier aux personnages, qui subissent beaucoup d'épreuves dures à vivre psychologiquement.
La suite au prochain épisode :p