Metro 2033 fait partie de ces bouquins qui ont une réputation sulfureuse.
2033 : Une catastrophe nucléaire a rayé toute trace civilisée à la surface de la Terre. Les hommes se sont ensevelis sous le métropolitain moscovite (Moscou), et se sont par la même occasion réorganisés en micro-sociétés pour survivre tant bien que mal.
L'intrigue propose de suivre les pérégrinations d'Artyom, jeune homme vivant dans la station VDNKh, au Nord. Alors qu'il mène une vie particulièrement banale et assez incertaine, il va se voir confier une mission de la plus haute importance, qui pourrait permettre de mettre un frein définitif aux invasions répétées de mutants, menaçant tout le monde...
Autant vous le dire tout de suite : ce livre n'a pas été la claque que j'attendais. J'en ai pas mal entendu, mais je m'attendais à ce qu'il y a plus de mouvements, plus de tensions, et surtout je m'attendais carrément à avoir les pétoches !
Forcément, j'ai été déçu. J'ai eu beaucoup de difficultés à rentrer dans cet univers.
D'abord tout passe au travers des yeux d'Artyom, un personnage très quelconque, qui passe la très grande majorité du récit à se poser des questions existentielles, à toujours réfléchir le peu d'actes qu'il commet (et ce à plusieurs reprises et durant plusieurs pages), à décrire tout ce qu'il voit, même quand ce n'est pas utile (exactement comme Harry Potter).
Quand c'est de temps en temps, ça va. Le problème c'est qu'il fait ça sur tout le livre, et à plusieurs moments, j'ai dû poser le livre pour me masser les tempes. C'est ce qui fait que les chapitres sont particulièrement longs et parfois inintéressants (850 pages étaient vraiment nécessaires pour un livre de cette trempe ?), tant certains ne font pas avancer l'intrigue des masses.
Et parfois j'ai eu du mal à me projeter dans certains scènes qui coupent l'histoire de manière abrupte, sans qu'on comprenne si ce qui se passe est réel ou non. Eh oui : des fois on est quand même perdu pour tout ce qui se passe dans ce métro, alors qu'en soit l'intrigue est très simple !
L'autre problème, c'est que beaucoup d'éléments de l'histoire sont racontées de manière paresseuse, sans vie : les pérégrinations d'Artyom dans les tunnels, sa très lourde passivité durant les conversations, ses rencontres avec les autres personnages. Les quelques moments où la situation me paraissait difficile à résoudre, ou alors c'était censé être effrayant ne m'ont pas vraiment pas fait flipper, étant donné que tout semble banalisé. Et c'est fort dommage.
Après sinon il y a aussi le délire avec le fantastique. On m'a vendu le livre comme de la SF, mais de la SF qui vire au fantastique en plein milieu j'appelle ça de la triche. Surtout que l'intrigue est suffisamment simpliste pour tenir dans un bloc SF.
Bien sûr, il n'y a pas que du mauvais. J'ai bien aimé l'intrigue, le retournement de situation, qui m'a fait prendre conscience que l'auteur savait où il allait depuis le début. La présence de la carte est sympathique, même si presque anecdotique (elle permet de tracer l'itinéraire du personnage principal, mais les noms des stations arrachent la rétine quand on les recherche). Les personnages, même s'ils sont très nombreux, sont assez bons (surtout lorsqu'ils sont secondaires).
Juste que... bon sang, 850 pages c'est long. Trop long. L'auteur aurait pu gagner 150-200 pages sur le roman ça n'aurait pas été du luxe.
Voilà, pour conclure, c'est un livre intéressant, avec une intrigue et un univers sympa, mais il contient beaucoup, beaucoup trop de longueurs et de scènes étranges.