Amélie Nothomb, pour cette rentrée littéraire, nous revient non pas avec un roman, ni avec une autobiographie, mais avec une biographie familiale : celle de son père.
Nous suivons dans la première partie de ces 180 pages un petit garçon repoussé par sa mère, qui vit dans un cocon avec ses grands parents maternels. Il va apprendre "la vraie vie" auprès de ses grands parents paternels, où l'on retrouvera d'un groupe d'enfants turbulents et affamés.
Puis dans un second temps, nous retrouvons cet enfant devenu jeune homme dans sa première mission de diplomate, au Congo.
Le roman d'Amélie Nothomb est toujours le premier que je lis de la rentrée littéraire, probablement car la lecture est rapide (2 heures) et parce que j'en attends beaucoup (tout en étant souvent déçue). Malheureusement, cette année est un grosse déception, car j'y retrouve le défaut qui plombe à mon sens l'écriture d'Amélie Nothomb : le manque de consistance. Comment raconter correctement une enfance et un événement majeur diplomatique en 180 pages ? Ce n'est tout simplement pas possible.
La partie enfance reste agréable à lire, le petit Paddy est attachant, mais on reste sur sa fin. Quant à la partie diplomatique, qui aurait pu être passionnante, elle se révèle insipide tellement elle est survolée. A quoi bon évoquer un événement si c'est pour en faire presque un fait divers, auxquels on ne comprend pas grand chose tellement nous n'en connaissons pas les tenants et aboutissants ?
Avec le double de pages, et une vraie profondeur, nous aurions pu avoir un vraie bon livre. Le style d'Amélie Nothomb est là, et il reste bon, facile et agréable à lire, alors pourquoi se contenter de si peu ?