Il s'agit cette fois-ci d'une biographie de son père Patrick, décédé un an plutôt. Cette petite biographie s'arrête avant même la naissance d'Amélie, soit une trentaine d'années, sachant que Patrick est décédé à 83 ans.
Le début du roman se veut lent et précis, avec entre-autre le récit anecdotique des vacances très originales passées de Patrick chez son grand-père « hors norme » et poète à ses heures. Des périodes difficiles à vivre, mais au combien heureuses.
Le rythme du livre s'accélère au fil des pages, où Patrick devient dans un premier temps, tel Cyrano, le nègre littéraire des lettres d'amour de son ami. Il finira par trouver lui-même l'amour.
Le rythme s'accélère encore plus, et cette fois-ci Patrick est en poste en tant que diplomate dans l'ex-Congo (colonie belge). L'événement n'est pas décrit, mais on constate son rôle de négociateur actif lors des événements de 1964, par l'armée populaire de libération.
C'est finalement une biographie assez courte où on en apprend finalement peu sur Patrick (on en apprend plus sur le grand-père.). À la rigueur, on a plus d'infos sur la page Wikipédia. Amélie Nothomb ne fait que d'évoquer, et c'est au lecteur d'approfondir ou de compléter de lui-même l'histoire.
Ce qui me plaît chez Amélie, ce sont des livres courts, mais en général chaque chapitre oriente le lecteur vers des réflexions complexes et plus profondes (cf. Soif).
Je ne retrouve pas cette profondeur d'écriture, dans ce roman construit par tableaux successifs.
De belles tournures et une qualité d'écriture sauvent le livre cependant.