Écrit à la première personne, celle donc de Patrick Nothomb, ce récit raconte la vie de ce père, de sa jeunesse jusqu’au jour de son exécution alors qu’il était diplomate belge au Congo, un pays où il a failli perdre la vie face à un peloton d’exécution. Tout ça est raconté dans un livre qui démarre avec l’enfance de cet homme qui n’a pas connu son père, mort à la guerre. Placé par ses grands-parents maternels dans la famille Nothomb durant les vacances pour l’endurcir un peu, il va vivre une enfance mouvementée, grandissant dans des conditions souvent assez précaires…
Un récit qui constitue la première partie d’un roman qui va nous emmener ensuite, bien plus tard, sur les traces de ce même Patrick, à l’ambassade du Congo alors sous domination belge. Patrick est alors marié, père de deux enfants, et en 1964, et le voilà envoyé comme consul au Congo. Quelques mois après son arrivée, des rebelles indépendantistes prennent en otage des occidentaux dont certains finiront fusillés. Dans cette deuxième partie, Amélie Nothomb raconte les longues semaines d’enfermement vécues par son père, ses discussions avec ses geôliers et avec le président alors en place, dont l’intervention sera déterminante quant au sort de cet otage pas comme les autres.
Comme souvent chez l’auteure de Stupeur et tremblements et Soif, l’écriture est familière, légère, chaleureuse, parfois drôle et émouvante, avec des phrases pleines de fantaisie qui font mouche à chaque page ou presque, le tout au service d’un récit qui rend un bel hommage à cet homme courageux que fut Patrick Nothomb.
Un roman qui se lira d’une traite ou presque et qui constitue l’un des livres les plus personnels de la romancière belge.
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