Chants d'adoration

La collection des Psaumes (le Psautier) a enraciné dans la civilisation occidentale l'idée que le chant et la musique constituent d'excellents moyens d'adorer Dieu et de lui rendre hommage. La musique facilitant les mises en condition collectives, rien de tel pour souder entre eux les fidèles dans un sentiment commun, ce qui a l'avantage de donner à la religion ce que la seule observance de la loi et des interdits ne suffirait peut-être pas à créer.

De fait, le Psautier a été intégré au rituel synagogal et familial chez les Juifs, et, chez les Chrétiens, adapté aux fêtes de l'année liturgique.

Les textes marquant la confiance de l'homme souffrant en Iahvé sont d'un abandon touchant. Nombre d'images devenues classiques ont été popularisées par les Psaumes, telle que celle du fauve cherchant qui dévorer. L'appel à la justice de Dieu contre le méchant est fréquent, et on comprend le succès de tels textes chez les populations opprimées, tels les esclaves Noirs d'Amérique, qui en ont tiré les "Negro Spirituals".

Les théophanies (Psaume XVIII) sont toujours impressionnantes. Les appels à la purification (Psaume LI) traduisent une constante majeure du judaïsme. Certains Psaumes ont acquis une notoriété universelle, tels celui du Bon Pasteur (Psaume XXIII), le "De Profundis" (Psaume CXXX), ou celui du juste exposé aux attaques des ennemis (Psaume XXVII).

Les Psaumes invitant à la sagesse pratique annoncent les conseils contenus dans les livres Sapientiaux (Salomon, Proverbes).

On reste frappé par le nombre de textes présentant la vie sous l'aspect d'un affrontement perpétuel avec des ennemis (ceux qui cherchent à détourner de la vraie Foi). Serait-ce une caractéristique du judéo-christianisme, quand on compare ces textes chantés à ceux de l'Extrême-Orient ?