Lordon aurait pu devenir un penseur organique de la gauche, et de qualité qui plus est. Mais, il a préféré s'enferrer dans une interpréation trèèèèès personnelle de Spinoza et un verbiage pompeux et sans sens qu'il semblait inventer à longueur d'interview. Et, comme nombre d'inventeurs de language, il a décidé de se lancer dans la psychanalyse avec une amie à lui, un domaine qui lui permettra de pérorer à loisir.
Donc, ici, nous avons une agrégée de lettres et un docteur en économie venant nous expliquer des trucs en psychologie. Et pas qu'expliquer mais aussi dénoncer la mainmise du capital sur la question.
Mais hein que quoi?
Pour Lordon si la gauche rejette la psychanlyse, c'est parce que cette dernière est un outil (ou un instance) de domination. Alors Freddy, si des gens rejettent la pyschanalyse en général c'est parce qu'il n'existe aucune différence méthodologique entre Freud, Lacan et consorts et un mec bourré qui étale sa conception de la vie sur un banc lors d'un petit matin d'été. Et au moins, ce mec es sympathique et ne cherche pas nécéssairement à machiner des patientes (hein Gérard Miller).
Lordon et sa compère nous expliquent que le drame de la psychanalyse est qu'elle est devenue réactionnaire, alors qu'elle portait un projet émancipateur. Pas un mot sur le fait que les grandes figures de la psychanalyse aient sorti leurs théories de nulle part. Non non non, la seule critique qui sortira de ce bouquin est une critique d'ordre politique. Il ne faudrait pas questionner la véracité de trucs ayant été invalidés depuis 50 ans n'esct ce pas?
C'est quoi le prochain truc? Le potentiel révolutionnare de l'astrologie? La pérsécution du New Age par les méchants zététiciens (ah non, ça c'est déjà fait).
C'est à desespérer de la gauche française.