Pygmy par FullMetalJackass
Warning : la traduction en français est nulle à chier, visiblement faite par un mec qui n'a rien compris au bouquin. Ca plante tout l'intérêt du livre, écrit dans un langage propre au personnage principal éponyme. L'astuce c'est qu'il n'y a pas besoin d'être une bête en anglais pour comprendre : si vous mangez du comics ou du Mass Effect en VO, y'aura pas de souci.
Pygmy vient de Corée du Nord, d'un campement de suprémacistes russes, d'Iran, de Cuba, bref d'une dictature extrême où l'on aime à tripoter l'esprit (mais pas que) des petits enfants pour les transformer en machines de guerre. L'ennemi : les USA, que Pygmy infiltre sous couvert d'un échange linguistique.
Palahaniuk fait ici son Borat, avec un héros naif mais pervers découvrant l'amérique. Cible facile pour l'écrivain, qui se régale à lacérer la vacuité culturelle de ses pairs avec de supeeeeeeeeebes formules à l'emporte pièce, toujours méchamment justes, parfois un peu lourdes ou faciles.
Il y a des scènes d'anthologies, comme la séquence de balle au prisonnier, la messe, la fete de l'école. Quelques pages de remplissage, d'intéressants flashbacks : le rythme est bon dans l'ensemble.
Pymy est un héros parfait, petite machine à tuer priapique, aussi obsédée par les nichons que par les armes bactériologiques. Candide, brutal, attendrissant, drôle : il y a de quoi bâtir une série télé autour de son univers. Le bouquin pue un peu la pipe à Hollywood, surtout avec sa fin gnagnan qui, finalement, démontre que l'auteur ne crache pas tant que ça dans la soupe, en relevant même le goût. On a rarement fait mieux dans le vrai-faux subversif.
Pygmy est un bon livre, mais il aurait été meilleur écrit par Houellebecq.