Premier livre de Douglas Kennedy pour moi qui m'a pleinement convaincu de l'étendue de son talent. J'ai dévoré les 700 pages racontant les déboires de Jane Howard pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, c'est plutôt bien écrit dans un style qui me convient. Assez soutenu pour que je doive ouvrir un dico (#Musso) mais trop pour qu'un jeune éphèbe en quête de savoir tel que moi puisse comprendre (#Damasio).
La force de Douglas Kennedy réside dans son personnage principal qu'il va pousser jusqu'à ses plus profonds retranchements. Il est d'ailleurs parvenu à m'arracher une larme dès la page 50 quand Jane reprend son histoire de famille.
On suit donc Jane, jeune femme ambitieuse et diplômée d'Harvard dont les mauvais choix vont précipiter sa chute. Mais, là où Douglas Kennedy frappe fort, c'est avec son personnage principal, pourtant intelligent, qui multiplie les mauvais choix que n'importe qui pourrait faire dans les même circonstances: prêter de l'argent à son père que l'on pas vu depuis longtemps, monter dans le capital de la société de son mari, ne pas prendre de jours de repos en étant malade... On éprouve donc très vite de l'empathie pour Jane qui finit par se laisser aller dans son malheur.
Le livre est assez mathématique dans sa construction ce qui permet au lecteur de facilement de retrouver dans l'évolution du récit et du personnage.
Les études à Harvard, 1er boulot à Boston, le couple avec Théo, la mort d'Emilie, la Tentative de Suicide, la Nouvelle vie à Cagliary et l'enquête finale.
Une très belle œuvre pour ma part qui vise juste.
Même quand je suis exténué et malade, j'ai une petite pensée pour Emily en traversant la route avec attention avec ma fille.