J'ai passé le week-end à déambuler dans le Auchan de Cergy avec Annie Ernaux, antre d'une modernité peut-être déjà en train de disparaitre, palais d'abandance et d'humiliations, dernier lieu où nous côtoyons nos semblables (pas tous, souligne-t-elle très justement), où notre temporalité se rythme aux offres commerciales, où pulse nos désirs et l'impossibilité à les satisfaire. "Regarde les lumières mon amour" n'est qu'un modeste journal qui nous invite à prendre le temps de regarder le monde et les autres, simple et sensible.