Salomé Saqué publie son premier livre « Résister » aux éditions Payot. Il s’agit d’un pamphlet dirigé nommément contre ce qu’elle appelle « l’extrême droite » : un ouvrage qui invite à « une résistance intellectuelle et collective » selon ses propres mots, loué comme étant « mesuré, sourcé, précis, concis mais surtout nécessaire » d’après un article de l’Obs.
Avant toute chose, une mise en contexte est nécessaire. Salomé Saqué est une millenial qui a effectué ses études dans les université de Lyon II et la Sorbonne en sciences politique, droit international et en géopolitique. Ce contexte nous renseigne sur le terreau idéologique dans lequel elle a fait ses études. Après avoir occupé des postes chez France 24, ou encore le Monde, elle est officiellement adoubée par le système politico-médiatique en 2021 lorsqu’elle devient directrice de la rubrique économique du média Blast. Depuis, elle cumule des chroniques sur les chaînes les plus à gauche du paysage audiovisuel français : Arte, France 5, France Inter et France culture, entres autres.
Reconnu immédiatement comme porte-voix de la jeunesse de gauche, elle s’est sentie investie du devoir de nous éclairer contre les risques du fascisme dont ne nous serions, selon son opinion, plus qu’à un jet de pierre. Je vais donc me pencher sur sa rhétorique et son contenu.
1e partie : Le danger qui vient
Tout d’abord, elle commence avec une définition « qui râtisse large » pour désigner ce qu’elle qualifie d’extrême droite : ainsi prôner un retour aux valeurs traditionnelles peut suffire pour en être qualifié. Elle se repose sur l’avis du Conseil d’Etat, dont le parti pris idéologique à gauche a été maintes fois constaté, pour qualifier le front national de « parti d’extrême droite ». Ensuite elle utilise la fameuse « reductio ad Hitlerum » à savoir que le parti aurait été fondé par des pétainistes, or Pétain était allié des nazis, donc le rassemblement National est un parti nazi. Le syllogisme habituel.
Elle aborde ensuite le danger que représente la frange violente de droite qui seraient une menace existentielle pour la démocratie française en citant comme victime expiatoire Clément Méric, en omettant de mentionner qu’il était lui-même un antifasciste et qu’il avait participé, comme c’est de coutume à une rixe entre skinhead et antifa, ce qui est un de leur passe-temps habituel. Il ne s’agissait aucunement d’un assassinat politique comme elle le laisse sous-entendre.
2e partie : la bataille culturelle
Ici, elle se lamente du travail que Bolloré accomplit pour la pluralité des opinions dans les médias, car les idées qu’il soutient lui déplaisent et le qualifie donc de « réactionnaire ». Elle reproche à Bolloré de faire ce que tous les autres propriétaires de médias font mais dans le sens inverse. Et forcément ce serait mal car ce sont des idées « méchantes ».
Bien sûr, elle vient dénoncer la théorie du grand remplacement comme une théorie complotiste, sans fournir la moindre argumentation pour la réfuter, alors que cette théorie repose sur l’étude de faits démographiques.
Elle fait preuve également de mauvaise foi en expliquant que personne ne sait définir ce qu’est le wokisme alors qu’il existe une définition très simple de ce concept.
Ensuite, elle caricature ses opposants idéologiques en les amalgamant sous le terme de fachosphère dont la définition est très évasive. Elle mélange les youtubeurs qui prônent l’entretien de son corps (Valek et le Raptor) à des newsers et éditorialistes de droite (Georges ou Psyhodelik) sous le terme de « vidéastes virilistes », ce qui montre qu’elle ne maîtrise pas son sujet.
3e partie : Résister aujourd’hui
« La neutralité journalistique n’existe pas » : Salomé Saqué reconnaît explicitement que chaque journaliste à un devoir de prendre position. Cependant, elle ne tolère cet engagement que s’il est tourné vers les opinions de gauche et elle entend bien faire taire toute position dissidente sur le sujet sous prétexte d’être « d’extrême droite » ou « réactionnaire », qui sont les gros mots employés par les journalistes activitistes de gauche pour bâillonner leurs adversaires idéologiques.
Dans un second temps, elle donne quelques conseils de bon aloi à toute personne pour améliorer ses capacités de persuasion, ce qui peut s’avérer utile pour tout type de pensée politique.
En conclusion, ce petit essai a pour but de remonter le moral du peuple de gauche pour lutter contre toute opinion qui s’opposerait à la pensée dominante : LGBTisme effrené, immigrationnisme sans limite, victimocratie et lacrymocratie. Pour ce faire, elle emploie comme c’est le cas dans tout pamphlet des outils rhétoriques usuelles et des sophismes : attaques ad hominem, appel à l’émotion, syllogisme, « cherry picking »... Le livre a été loué pour avoir été très sourcé : sur l’ensemble des 150 sources, on remarque que la très grande majorité d’entre elles sont clairement identifiées avec un biais de gauche : conseil constitutionnel, conseil d’état, sociologues en tout genre, Libération, L’Humanité, Le Monde, Télérama, Médiapart, France TV, France Inter, Ouest France, Marianne, L’express, Le HuffPost, l’Arcom, etc.
Récemment, Salomé Saqué a fermé son compte X en raison des « fake news » et l’atmosphère délétère du réseau social. La vérité c’est que lorsqu’on laisse les opinions s’exprimer, les journalistes de gauche se rendent compte qu’ils ne sont en réalité pas majoritaires y compris au sein même des électeurs qui s’identifie de ce côté du spectre potique. La plupart est partie rejoindre le réseau Bluesky afin de recréer un « safe space » qui leur permettra de confirmer leur vision du monde et éviter de se confronter à la réalité du débat d’idée sur les réseaux sociaux.