Ginette Kolinka nous raconte sa déportation.
Accompagnée de son petit frère, de son père et de son neveu, elle est emportée vers les camps de l'Est en 44.
Elle nous raconte la vie là-bas, son retour à la vie et son témoignage constant auprès des lycéens.
Ce que j'écris est une critique, mais peut-on seulement se permettre d'émettre un quelconque avis sur ce genre de témoignage ?
Peut-on juger le récit d'une personne qui a littéralement vécu un enfer et qui trouve le courage de nous raconter tout cela ?
J'ai commencé ce livre en m'attendant à un récit difficile, dur à lire et à imaginer.
Certes, vous n'y trouverez pas un récit de vacances et certains passages restent poignants.
Cependant, en refermant ce livre, je suis étonnée de la "légèreté" de l'ouvrage. Tant au niveau volume qu'au niveau de l'écriture.
Ce n'est pas lourd comme certains récits que j'ai déjà pu lire (Au nom de tous les miens, pour citer un exemple, qui est beaucoup plus dans le détail de l'horreur). Cette histoire de vie est racontée avec tellement de simplicité...
En réalité, je ne sais pas vraiment ce que je peux vous dire, mon esprit est encore un peu confus.
J'ai été choquée, attristée, en colère, j'ai plein de questions que j'aimerais poser à cette dame... Mais au final, je voudrais juste la remercier d'avoir pris le temps et d'avoir eu le courage de témoigner.
Je pense que personne ne peut s'imaginer l'enfer que ces gens ont dû subir et la force mentale qu'ils ont eu et qu'ils ont toujours.
Ce témoignage est la matérialisation du courage de Ginette Kolinka.
Il est poignant, juste, pertinent, utile. D'une grande utilité publique, même.