Gide témoigne donc de ce qu'il voit et fait preuve d'un double courage, celui d'avouer sa ferveur pour une utopie, puis celui, dans une forme d'erratum, sur ses regrets et le constat de ses erreurs, face aux errance d'un régime à rectifier d'urgence.
Les descriptions de l'Union soviétique stalinienne constituent des données assez rares, surtout à l'époque. Il n'est donc pas étonnant, comme il le relate lui-même après coup, que ses écrits aient suscité maintes réactions.
Ce qui m'a frappé est la réaction des Soviétiques qui s'intéressaient surtout à la manière dont on les enviait et flattait à l'étranger, en sus de leur manque d'esprit critique face à la désinformation de la Pravda.