Critique du nazisme, critique du communisme, critique d'une certaine SF (pas forcément disparue au vu des polémiques qui ont entaché le prix Hugo en 2015), Rêve de fer est, sommes toutes, assez chiant à lire.
Bon d'accord, c'est voulu: roman à l'intérieur du roman, Le Seigneur du Svastika est sensé être le fruit d'un cerveau dérangé et je n'ai réussi à le terminer qu'en ne lisant une page sur deux - et encore en diagonale - et en me répétant qu'il y aurait peut-être quelque chose qui finirait par faire sens.
Et à la fin, il y a... la postface du Seigneur du svastika, à la fois critique acerbe du roman et dernier chapitre de Rêve de fer. On peut se demander pourquoi l'éditeur du premier choisirait un critique aussi sévère pour rédiger la postface de son best-seller mais bon, soyons indulgents car c'est elle qui donne tout son sens au roman et le rend, plus de quarante ans après sa publication, d'une brûlante et triste actualité.
Pour résumer, 350 pages de parodie lourdingue et malsaine pour une quinzaine de pages d'uchronie, assez peu mais suffisant pour me donner envie de lire un autre Spinrad.