En lisant « Rêve de fer » mon premier avis a été que l'idée était originale mais abordée de manière maladroite. En réalité, le livre peut paraître assez inutile sans sa préface et sa postface mais avec, c'est une tout autre affaire. L'œuvre dans son ensemble est assez monstrueuse et c'est le cas de le dire. Imaginer Hitler en écrivain est difficile mais imaginer un roman écrit par lui-même c'est encore plus dur tellement c'est improbable. Le résultat est surprenant, l'œuvre est d'une violence, d'un fanatisme et d'une schizophrénie hallucinante. A croire que le bonhomme est sortit de sa tombe pour prendre la plume.
La postface analysant le roman aide ceux qui aurait un peu de mal a capter la métaphore et les sous entendus sur la personnalité dérangée d'Adolf. Le roman va au delà de la dénonciation du nazisme, publié en 1972, il est une critique du communisme et du conformisme au sein de la science-fiction comme l'explique si bien la critique de LeDinoBleu.
Le résultat est d'une violence absolument incroyable, ce n'est pas forcément très fin comme approche éducative mais c'est percutant. Le style est fluide, et le roman se lit vraiment très facilement, malgré une overdose d'héroïsme patriotique. Difficile face à ce vomi épique de ne pas être agacé par le fanatisme de l'auteur (je parle d'Adolf ici !).
Avec une fin complètement mégalo à l'allure de NWO, le roman s'impose comme un ovni bien à part dans l'univers SF. Œuvre culte à travers le monde, le roman de Spinrad a du choquer moult comités d'éthique et de censure avant d'espérer être publié. La preuve la première couverture du roman a été remplacée par une couverture moins choquante.