Moins implacable que ses autres romans, mais non moins glaçant, Rêves de garçon questionne sur la construction de la féminité pendant l'adolescence. C'est avec un sens du détail parfois dérangeant (je me suis souvenu avec brutalité, à la lecture de l'ODEUR des filles adolescentes, oui, ce mélange souvent écoeurant de déodorant bon marché, de tampons et de cheveux gras) que l'auteur, avec une vision qui n'est pas sans rapeller celle de la cinéaste Céline Sciamma observe ses trois héroïnes, le temps d'un été meurtrier, en laissant au lecteur le choix de juger les coupables. Qui sont-ils ? Les garçons, brûlants de désir pour le mythe de la pompom girl ? Les cheerleaders, qui incarnent ce cliché ? Je n'ai pas tranché, mais j'ai ma petite idée, il s'agit peut être du patriarcat.