Rien ne sert de courir... par Sunread26

Chronique complète :

Extrait :

Rien ne sert de courir… n’est pas vraiment un nouveau roman puisqu’il s’agit d’une réédition. Écrit par Maritza Jaillet, il est désormais édité chez le labyrinthe de Théia. Qui dit réédition, dit souvent que le texte a été retravaillé, cela s’arrête rarement qu’à la couverture. Je vous préviens un peu à l’avance, cette chronique risque d’être un peu longue, je me suis aussi amusée pour la mise en page de images, je me suis dit que ça changerait un peu. J’ai aussi beaucoup aimé les post de la ME à ce sujet, je souhaitais donc en repartager une partie ici.

Je tiens à remercier l’éditeur, Le Labyrinthe de Théia pour sa proposition de SP numérique, via la plateforme Simplement.pro.

TW : -18, Addiction Jeux d’argents/alcool, Gore/Sang, violences physiques, Sexisme/Mysogine, Scène X

Je ne sais pas à quoi ressemblait l’ancienne couverture du roman. Pour la nouvelle, par contre, je peux vous dire que l’illustratrice est Anne-Sophie Hennicker (qui est également autrice). J’aime beaucoup ses illustrations, elle a une empreinte graphique bien à elle, qui rend assez reconnaissable ses illustrations. La maquette quant à elle est réalisée par Léo-T, comme bien souvent avec les romans de l’autrice. Cela fait un peu bizarre de lire le détail des différents « postes » et de reconnaître plusieurs noms. La couverture permet de bien cerner que l’on se trouve dans un univers de Science-fiction, mais aussi qu’une partie semble nous ramener au moyen-âge (avec le château en fond). Au moment où j’écris ses lignes, j’ignore encore s’il s’agit d’un aspect purement architectural, ou bien d’un aspect politique ou sociologique. Je suppose également que le morceau d’ADN n’est pas là pour faire joli non plus et que cela doit jouer (peut-être par rapport au sexe des personnages ? Comme il y a des TW sur le sexisme). Le roman est également grandement lié à la nouvelle « Noël au royaume du Cid » qui se déroule ailleurs géographiquement et avec d’autres personnages. À titre informatif, il est possible de lire le roman en étant accompagné d’une bande-son disponible sur le site de l’éditeur à ajouter lors de l’achat du roman (20€). Pour ma part, ma lecture a été sans musique, je dois avouer que cela a tendance à me déconcentrer… surtout quand il y a des paroles et que je les connais…

Le prologue, qui sert le plus souvent à poser le contexte, est très utile ici. Outre la mise en place de l’univers, le développement de son passé et les enjeux présents et à venir, il permet aussi de cerner une mentalité générale. Visiblement, la politique sera peut-être aussi de la partie lors de la lecture. Voilà que j’ai terminé, au bout de quelques jours, je confirme que la politique sera (en partie) présente. Même si elle est citée à plusieurs reprises, elle reste tout de même un point secondaire à l’intrigue (la véritable raison de tout ceci, sera révélée à la fin). Rien ne sert de courir… c’est avant tout un roman de voyage, poursuite, pour Morgane qui a été brusquement séparée de sa famille sans comprendre pourquoi ; accompagnée de Mathieu, qui semble en savoir bien plus que ce qu’il en dit. Elle vient d’un milieu populaire, lui vient de la « royauté » et pourrait devenir le prochain dirigeant. Tout semble les opposer et pourtant ils ont déjà un lien commun avant même de se rencontrer. Ce roman parle de beaucoup de sujets difficiles, le viol, l’image de soi, l’addiction et j’en passe (pour éviter de trop spoiler). J’ai trouvé que le duo de personnages fonctionnait très bien, même si je ne comprenais pas l’attirance de Morgane pour Nathan au vu de ses remarques. J’imagine que cette course effrénée, qui était stressante, sans oublier la fatigue qu’elle avait déjà accumulée en assumant le rôle de mère pour sa famille, ne devait pas aider à se concentrer et réfléchir. Dans un sens, cela l’a rendue aussi plus humaine, puisqu’elle reste assez naïve quand il s’agit de relation mais aussi de royauté, deux éléments auxquels elle ne portait aucune intention jusqu’à présent.

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